Le point de bascule
Datte: 05/06/2023,
Catégories:
fh,
extracon,
voisins,
sport,
Voyeur / Exhib / Nudisme
intermast,
Oral
jouet,
québec,
extraconj,
Auteur: Rb07, Source: Revebebe
... ne lui manquait que les ailes pour incarner la parfaite image de l’ange. Très cultivée (elle étudiait en histoire de l’art), fille unique de parents très bien nantis et amoureuse de son père, qui était l’aîné de sa mère de quinze ou vingt ans, elle était habituée au confort et au luxe.
J’étais probablement pour elle trop discret, trop peu extravagant, ma culture ne recoupait pas la sienne et mon attitude d’homme des bois qui aimait la nature, le camping et la montagne ne collait pas avec l’idée qu’elle se faisait du bon temps passé à relaxer. Elle me parlait souvent de cet autre homme qu’elle voyait, un Anglo étudiant à McGill en droit, et avec qui elle se livrait davantage. Elle me décrivait leurs moments intimes, où elle m’expliquait qu’elle refusait qu’il lui fasse l’amour, mais qu’ils jouaient tout de même avec leurs corps. Du moins, elle l’amenait à l’orgasme de ses doigts longs et agiles, et il s’épanchait sur elle. Mais jamais elle ne semblait y trouver son compte, du moins elle ne m’en faisait jamais part. Elle était vierge, elle me l’avait confié, et elle savait que j’avais déjà quelques expériences à mon actif.
J’étais peut-être trop naïf pour comprendre que c’était là une invitation à ce que je lui fasse découvrir le plaisir que son corps pouvait lui procurer. Peut-être est-ce qu’elle aurait aimé que cette amitié soit plus exploratoire, sans être engageante ? À cet âge, et à cette époque (c’était la fin du dernier millénaire), il me semblait que soit l’on ...
... était en couple, soit l’on vivait des histoires d’un soir, mais je ne considérais pas la possibilité d’une amitié privilégiée. Le temps, et mes autres conquêtes avec qui je pouvais vivre une passion plus charnelle, nous ont finalement éloignés. Mon inexpérience m’avait peut-être fait rater une belle découverte.
Sophie me ramenait à cette époque de ma vie, et cette fois-ci, j’étais tenté de jouer le jeu. Je devais aussi admettre que la présence de Sophie, et nos secrets, me rendaient plus joyeux, ce qui paraissait dans mon attitude avec mes enfants et ma conjointe. Je sifflotais plus souvent, mettais plus d’amour dans la confection des repas, me rendait plus disponible à eux. Bref, elle était pour l’instant un catalyseur de bonheur. Et de sensualité. Et de rut.
Mon flot de pensées fut interrompu par mon téléphone, posé sur la table de la cuisine à côté de mon ordinateur, qui prit vie.
— Alerte ! »
Un texto de Sophie.
Merde ! me dis-je.Elle vient de réaliser qu’elle a vendu la mèche à un autre voisin, ou que nous nous sommes fait voir l’autre vendredi ? Quel danger de me texter ainsi !
Nous ne nous étions pas entendus sur ce que nous pouvions nous échanger, ou non, par texto, mais je me fiais à son intelligence pour ne pas m’écrire des messages compromettants. Si elle m’envoyait une alerte, ce devait être grave.
J’ouvris l’application de messagerie. Je vis que trois petits points s’animaient, indiquant qu’elle écrivait un nouveau message. J’attendais avec ...