1. Les nuits fauves (1)


    Datte: 05/06/2023, Catégories: Hétéro Auteur: Jane Does, Source: Xstory

    ... son plumard.
    
    —… Vous vivez avec votre chien ? Je ne l’ai jamais entendu pourtant !
    
    — Julius obéit au doigt et à l’œil. Il n’y a pas de plus fidèle ami que lui et nous bossons tous les deux ensemble.
    
    — Vous n’êtes pas flic… enfin policier comme semblaient le croire les jeunes dans l’entrée ?
    
    — Si ! Mais je suis maitre-chien. Celui-là est dressé pour flairer les drogues, c’est pour cela qu’ils se sont barrés vite fait.
    
    —… ? Je ne savais pas !
    
    — Lui et moi sommes une vraie équipe et les week-ends quand on est pas sur le terrain il m’accompagne chez moi ! J’ai mal compris ton prénom ?
    
    — Ben… je ne vous l’ai surtout pas dit.
    
    — C’est donc si secret ? Je sais lire aussi sur les boites à lettres. Alors… facile à trouver.
    
    — Ingrid ! Ça va vous éviter de vous ruiner les yeux sur les étiquettes des boites.
    
    — Sympa de penser à ma santé ! Heureux de te connaitre alors Ingrid. On est appelé à se revoir. Vivre dans le même immeuble et dans des appartements voisins forcément, on ne peut guère se louper. Encore que je ne sois pas souvent chez moi. Julius, je te présente donc Ingrid, la dame qui hurle la nuit… ou qui dit que c’est sa télé.
    
    — C’est la vérité ! Et puis je me fiche de ce que vous pouvez penser.
    
    — Hé ! C’est gentil d’être aimable. J’adore les filles un peu rebelles. À bientôt ! Julius, dis au revoir à notre nouvelle amie ! À très vite ma belle…
    
    Il croise la rue et monte dans une bagnole, genre familial. Son toutou est fourré dans une sorte ...
    ... de coffre aménagé. Ce type m’a un peu déboussolé sans que je sache bien pourquoi. Je regarde partir la voiture, ne sachant que faire de ma carcasse. La serveuse de la boulangerie me sert et c’est d’un pas pressé que je rentre chez moi. Dans le confort sympa d’un appartement douillet, que je paie à crédit. Un luxe utile, bien qu’assez onéreux par les temps qui courent. Pourquoi la silhouette de ce gars tenant en laisse un cabot reste-t-elle accrochée à mon crâne ?
    
    — oOo —
    
    Une journée calme, dimanche solitaire qui m’emmène vers un lundi et mon bureau. Une nouvelle semaine de boulot, pas plus enthousiasmante que les précédentes. Il faut bien vivre et surtout payer le toit qui m’assure une sécurité relative. Les jeunes ne sont pas revenus dans mon entrée d’immeuble et je n’ai pas non plus recroisé le flic et son chien. Il ne me manque ni l’un ni l’autre. C’est donc ainsi que le vendredi soir clôt une semaine supplémentaire de travail. En pleine préparation d’un repas, je sursaute à un coup de sonnette insistant.
    
    Mince ! Qui peut bien venir me déranger un soir ? Pas ma collègue de bureau, Margot est partie en week-end avec ses gosses. Alors ? Et le visiteur inattendu insiste par une seconde pression sur le bouton. D’un pas trainant, je viens donc ouvrir la porte.
    
    — Bonjour ! Je me suis dit que vous deviez être seule. Je viens vous inviter.
    
    — M’inviter ? Mais m’inviter à quoi ?
    
    — Ça ne vous dirait pas d’aller manger une pizza dehors ?
    
    — Mais… je suis en train de ...
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