Damnation en Héritage
Datte: 04/06/2023,
Catégories:
Non Consentement / À contre-cœur
Auteur: byVictorlepieux, Source: Literotica
... travail. Tout refus, ou toute tentative de se soustraire à ce contrat sera suivi d’une punition exemplaire. Les frais qu’entraînent l’exécution de ce contrat seront à la charge des Lavant.
Fait à Kersey le 24 juillet 1816
Signataires :
Henry de Vaultier (Connétable)
Jacques de Kierly (Bailli)
Charles Lavant »
Il me faut une minute pour récupérer du choc. Mais aussitôt les idées claires, je formule mon opinion sur ce que je venais de lire :
« Ce papier est une ânerie. Une merde sans valeur et illégale. ! En plus, ça date d’un siècle alors…
— Ça date de deux siècles, 1816 pour être précis, ton aïeul traitait avec les bonapartistes du continent. Mal lui en a pris, car à la Restauration ses partenaires d’affaires ont disparu bien vite. Il s’est retrouvé avec des dettes abyssales. »
Cette partie n’est pas si absurde que ça. Il existe bien un hôtel particulier nommé « Le Lavant » qui a été construit par un de mes aïeux, mais c’était il y a longtemps. Maintenant, c’est là où ma mère travaille comme bonne.
« Tout ça n’a rien à voir avec moi, c’est des histoires d’ancêtres. Les enfants ne sont pas responsables des dettes de leurs parents, et puis les termes du contrat sont illégaux.
— Ah ah ! C’est ça le problème avec les millénials, ils regardent des séries policières américaines sur Netflix et ils croient tout connaître du droit. Mais apprends une chose, jeune fille, dans ce comté, la jurisprudence fait loi. Et ici la jurisprudence dit qu’un père ...
... peut lier les membres de sa famille par contrat. Mais je sais ce que tu penses ; tout ça, c'est des conneries. Alors, tu vas consulter un avocat, c’est ce que font toutes les filles Lavant, et chaque fois on leur dit la même chose, que cet accord a déjà été contesté et reconnu comme valide. Et que la loi interdit de rejuger un arrêt passé par le tribunal. Ce contrat restera exécutoire jusqu’à ce que la dette de ton ancêtre ait été remboursée. Mais en attendant, voici un document d’une de tes aïeules, Geniève Lavant. »
Il me tend une lettre manuscrite qui tombe presque en morceau
« Ma très chère fille, je suis désolée de ce qui t’arrive. Le Connétable a dû te lire le contrat signé par mon grand-père. Et je veux t’éviter de faux espoirs ; il n’existe aucune échappatoire juridique, nous sommes condamnées à servir nos patrons et les habitants de l’île de vile façon. Je suis navrée, sois forte. »
« Geneviève avait écrit cette lettre pour sa fille. Elle était malade et avait peur de n’être plus là pour pouvoir lui donner des conseils et l’avertir de la véracité de nos dires. Car si sa fille ne voulait pas obéir, il aurait fallu la punir d’un châtiment exemplaire. »
Je suis loin de m’avouer vaincu. Et ce malgré les regards de Monsieur William qui me fixe avec envie, comme un délicieux désert qu’il est pressé de goûter.
« Mais ça doit dater de plus de cinquante ans, maintenant, les femmes ont les mêmes droits que les hommes !
— Rien dans le contrat n’est illégal selon ...