La Versaillaise - Histoires de Sexe

La Versaillaise

... qui dit « Plage naturiste à 100 mètres ». Elle attend pourtant qu’on avance encore de quelques mètres avant de me le faire remarquer :

— Vous allez sur la plage naturiste ?
— Oh vous savez, c’est bien plus naturel. Ne vous en faites pas, personne ne va faire attention à vous.
— Non, je ne peux pas. Pas devant vous, d’ailleurs devant personne. Non, moi, je reste là.

Avec Alex on échange un regard. Ni l’un ni l’autre ne pensions qu’elle accepterait. Mais il fallait tenter !

— Laissez-moi. Passez me prendre en repartant.

Mais moi, bonne copine, je propose :

— Vas-y, Chéri. Moi, je reste avec Aurore.
— Comme tu veux. Je vais me baigner tout de suite.

Aurore et moi, on s’installe.

— Ça vous ennuie si je me mets seins nus ?
— Mais non. Je ne suis pas prude à ce point.

On s’installe.

Mais Aurore n’a pas remarqué qu’Alex n’est pas loin. Sur cette plage la séparation naturistes-textiles est diffuse. Beaucoup de « textiles » qui découvrent qu’ils se sont engagés sans le savoir sur cette partie font marche arrière, mais pas bien loin. Il n’est pas rare de voir les gens à peine séparés de quelques mètres. Souvent d’ailleurs il y a des couples dont l’un est nu et l’autre habillé. Aussi des femmes qui veulent enlever le haut, mais ne pas se retrouver entourées par des familles et qui ne veulent pas marcher trop longtemps pour se faire discrètes.

On se tartine. Elle jette un œil alors que j’étale la crème sur ma poitrine, mais pas plus.

— Chaque jour ...

... que Dieu fait, j’apprécie la chance d’avoir mis Alex sur mon chemin.

Elle se tourne vers moi. Elle doit voir que je regarde mon copain qui est au plus à vingt mètres, nu comme un ver et qui, lui aussi, se protège avec de l’huile solaire.

Je me retourne vers elle. Oui, elle regarde.

— Il est beau n’est-ce pas ?
— Euh… C’est-à-dire… Excusez-moi…

Je ris.

— Ne vous excusez pas. Je ne suis pas jalouse.
— Il n’y aurait pas de raison. C’est votre compagnon. Je m’excuse de l’avoir regardé.

Je ris encore plus.

— Est-ce qu’on s’excuse de regarder une statue grecque. D’accord il fait plus « exotique », mais… Vous savez qu’il est coach dans une salle de sport, plutôt orientée muscu.
— Non.
— D’une certaine façon, il se doit de servir de « modèle ».
— Alors il doit avoir beaucoup de clients.

Je la regarde dans les yeux, enfin ce que les lunettes de soleil permettent.

— C’est gentil. Mais il n’a pas que des clients, il a des clientes aussi. Vous n’imagineriez pas le nombre de femmes qui fréquentent ce genre de salle.
— Ah, vraiment. Et vous n’avez pas peur que…
— Peur de quoi ?
— Eh bien… C’est-à-dire… Non, excusez-moi, rien.
— Vous penser à son pouvoir de séduction ?

Elle sourit.

— Je n’aurais pas dit mieux.
— Je ne suis pas jalouse.
— Bien entendu, mais tout de même.
— La peur n’empêche pas le danger. Alors je n’ai pas peur du moment qu’il me revienne et qu’il ne me mente pas.
— Vous voulez dire qu’il… avec d’autres femmes… Cela ne vous fait ...