Le Vieil Homme et la Mère - Histoires de Sexe

Le Vieil Homme et la Mère

... effectivement regardé le site internet de cette boîte de nuit. C’est vrai, ça paraît très luxueux. Mais c’est un club libertin dans ses buts les plus avoués. Mon amie serait amenée à croire que je l’ai délibérément conduite dans un traquenard !
— Permettez-moi, monsieur, d’argumenter ma suggestion. Je connais bien l’endroit et les patrons de cet établissement. Ils tiennent parfaitement leur boutique et leur personnel est très stylé. Leur conception du libertinage, qui est ancienne, puisqu’il y a un autre établissement de cette société à Narbonne, est très libérale au bon sens du terme et moralement impeccable. Cela veut dire que, si tout est permissible, seules ne peuvent réellement se produire et se réaliser que des situations dans lesquelles rien n’est imposable ni imposé. Vous n’aurez pas à vous dévêtir ou revêtir des tenues impudiques. Tel que vous êtes habillé, là, devant moi, votre tenue est tout à fait acceptable pour évoluer dans les salons du club. La liberté des mœurs, surtout quand elle est débridée, ne peut s’exprimer ici que dans l’entente éclairée des personnes et leur plein et total consentement, si elles veulent transgresser leurs intentions de départ. Votre accompagnatrice ne risque rien, notamment si vous vous comportez réellement « en touristes », en stationnant sagement dans le grand salon principal où vous pourrez vous caler dans de soyeux sofas, consommer de bons alcools, écouter de la très bonne musique, danser sur des rythmes aussi bien classiques ...

... que modernes. Si vous et/ou votre amie êtes approchés par quelques personnes se comportant comme des testeurs ou des acteurs potentiels, vous n’aurez qu’à leur dire « non » d’une voix claire et nette ou par un simple hochement de tête dissuasif, et on vous fichera la paix jusqu’à votre départ.
— Je veux bien vous croire et je vous remercie d’avoir eu la pertinence de me faire part de cette opportunité. Maintenant, je peux la prendre en considération. Je vais en parler à mon amie pendant le dîner. Si elle accepte que nous nous y rendions, pensez-vous pouvoir introduire notre visite auprès du staff d’Histoires d’O ? Votre attitude serait alors une sorte de caution de moralité à ses yeux.
— Bien entendu, monsieur. Je suis certain que vous y serez accueillis comme un couple princier. Je vous réserve une table. Merci, Monsieur, vous êtes trop généreux, dit George, en glissant mon billet de cent euros dans sa poche intérieure de livrée.

Il était vingt heures précises, lorsqu’Elodie et moi avons commencé à dîner dans le restaurant de l’hôtel. Nous avons commandé un repas léger avec un gaspacho et des côtelettes de mouton grillées avec des haricots verts. Instruit des capacités de résistance à l’alcool d’Elodie, je ne lui ai offert qu’un verre de Listrac, petites gorgées, tout en se servant copieusement de la bouteille d’eau d’Évian bien fraîche, pour réhydrater sa peau desséchée par la tonicité du sel méditerranéen et son bronzage intégral.

— Elodie, écoutez-moi avec la plus ...