1. Cas clinique


    Datte: 27/05/2023, Catégories: fh, hplusag, frousses, médical, nympho, amour, fsoumise, cérébral, revede, Voyeur / Exhib / Nudisme Oral pénétratio, mélo, rencontre, Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe

    ... perdu dix kilos et deux de tension, je ne tenais plus debout. Et pour rien ! Pour des gens qui eux se portent très bien et se foutent de toi.
    
    Ils vont déjeuner. Pour éviter les brasseries bruyantes et les chinois puant l’huile rance, il l’invite dans un resto haut de gamme à l’ambiance feutrée. Les yeux bleus le scannent plus puissamment qu’un rayon gamma.
    
    — Toi, tu as encore des doutes ?
    — Comment tu sais ? Oui, je repense à sa dernière phrase : « Je ne sais pas ce que vous m’avez injecté, depuis je ne peux pas m’en empêcher ». Et c’est vrai que je ne l’ai jamais vue comme ça.
    — Ben non, sinon tu aurais rompu plus tôt.
    — Non, attends. Je te jure que c’était une fille très sage, tout ce qu’il y a de plus normale et même assez peu portée sur la chose, tu vois ? En gros, elle voulait bien me donner du plaisir, mais elle n’en ressentait visiblement pas beaucoup. Depuis qu’elle s’est réveillée, elle ne réclamait que ça. Quand on lui a enlevé le plâtre, toute liberté retrouvée, elle m’a fait des séances épuisantes. Elle n’avait jamais fait ça. Et elle avait trois ou quatre orgasmes à chaque fois, impressionnant.
    — Ben dis donc. J’étais là pendant que tu l’opérais, j’ai tout contrôlé, on ne lui a rien mis de suspect, c’est sûr, que des produits ordinaires que tout le monde reçoit. Sans effet secondaire.
    — Ouais, bizarre. À moins que…
    — À moins que quoi ?
    — La seule chose différente, c’est la transfusion. Je lui ai mis deux poches, elle avait perdu beaucoup de ...
    ... sang.
    — Exact. Tu crois que quelque chose pourrait se trouver dans le sang d’un donneur ?
    — Ben écoute, je ne vois que ça.
    — À mon humble avis, tu es en plein délire, juste parce que tu refuses d’admettre la vérité. Mais bon. Je vais rechercher. Dans le dossier on a les références des poches et au centre de transfusion, ils ont le nom du donneur.
    — Ils n’ont pas le droit de le donner.
    — Non, sauf en cas de pépin, à la justice. Mais j’ai des copines là-bas. Allez, je suis sûre que dans deux jours tu ne penseras plus à tout ça. Tiens, voilà mon adresse, tu passes quand tu veux. En tout bien tout honneur, je te viderai les testicules, ça te fera beaucoup de bien et à moi aussi. Et puis le lendemain sera comme la veille, garanti !
    — T’es vraiment une amie, toi.
    — C’est dans les moments difficiles qu’on les compte. Mais tu devrais rompre plus souvent, je ne me serais jamais payé un tel resto. Merci !
    
    Quelques jours passent, avec toute la difficulté de tirer un trait sur cinq ans de vie commune, comme sur des images que le pressing du coin ne peut effacer en lavant la literie. Jérôme traîne son spleen et le boulot est un refuge salutaire, avec des journées intenses. Françoise, son assistante, lui glisse un mot entre deux interventions :
    
    — J’ai des nouvelles du centre de transfusion. Passe chez moi ce soir.
    
    Elle part la première, il fait encore deux ou trois consultations relevant de « bobologie » puis quitte l’hôpital vers vingt et une heure. Il fait nuit, il a plu, il ...
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