1. Cent pour cent vécu ! (2)


    Datte: 23/05/2023, Catégories: Inceste / Tabou Auteur: Anthynéa, Source: Xstory

    ... maintenant rentrer chez lui et dire à cette dernière ce qu’il vient de faire. Tu parles ! Bonjour l’ambiance... Je cherche à entrevoir ma réaction si un jour Michel était revenu en me claironnant dans les oreilles qu’il avait couché avec maman. Une paire de baffes immédiatement et une procédure de divorce dans la foulée, oui ! Comment pourrait-il en être autrement ? La valise devant la porte pour une rupture immédiate. Quant à Marine (oui, c’est le prénom de ma mère), inutile de préciser que, pour elle aussi, ça aurait chauffé.
    
    Avant de le laisser partir, il me faut bien de l’imagination et un effort supplémentaire pour trouver une suite logique. Aglaé est tellement contente qu’elle s’agrippe au chibre du gaillard et qu’elle pleure presque pour qu’il ne la quitte pas. Bien entendu ! L’occasion (c’est au minimum une seconde main pour lui) est trop belle ; il en profite donc pour enfoncer un clou qui lui taraude l’esprit depuis un bon moment déjà : faire de cette femme une vraie femelle, ce qu’il ne pourra jamais demander à sa propre compagne.
    
    Mais là, c’est parfait. Si elle refuse, il a de quoi se venger en parlant à beau-papa. Ben... c’est logique, non ? Et elle est bien forcée de lui dire qu’elle est d’accord. Ce qui fait que non seulement elle va la boucler pour que son mari ne sache rien, mais lui ne s’aventurera pas sur le terrain miné de sa vie familiale. La fille – sa femme – sera épargnée... pour le moment. Bon, j’ai mes ingrédients pour une suite folle, ...
    ... archi-folle, comme les lecteurs olé olé les aiment. Il me reste donc à concocter, broder, enjoliver toutes ces épices.
    
    Dans mon bureau, le bruit de ma plume qui frotte le papier, qui dessine les contours rapides des lettres, est le seul à crever le silence. Après son passage, les lignes violettes, alignées, foncent la page au fur et à mesure que mon poignet avance sur mon ouvrage. Combien de feuillets ai-je déjà écrits avant de sentir le souffle de Michel dans mon cou ?
    
    — Eh bien, ma chérie ? On dirait que tu es inspirée. Je vois que ta patte impatiente gratte du papier ! Je peux lire quelques lignes ?
    
    — Non... s’il te plaît ! Tu sais bien que je n’aime pas ça. Enfin, je préfère que tu ne voies mon histoire que lorsqu’elle sera terminée.
    
    — Oui... comme d’habitude, quoi ! Mais quand tu me la mets sous les yeux, je n’ai plus le droit d’ajouter quoi que ce soit : tu ne tiens jamais compte de mes conseils.
    
    — Pff ! Alors juste un paragraphe, et tu ne ris pas...
    
    — Promis, ma chérie.
    
    Il se penche un peu plus sur mon épaule ; sa chaleur corporelle est communicative. J’aime bien cette manière si particulière de rester là, appuyé à demi sur le dossier de mon fauteuil et un peu sur moi. Je le laisse faire gentiment. Il prend son temps, puis me fait la réflexion qui m’est déjà venue à l’esprit à propos de Marine.
    
    — Ben, la pauvre Marine serait horrifiée de lire tes mots ; et Henry... S’ils avaient su tous deux ce que tu écrirais un jour, ils se seraient fâchés, non ?
    
    — ...
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