1. Pour l'amour de l'interdit (2)


    Datte: 19/05/2023, Catégories: Hétéro Auteur: Original, Source: Xstory

    ... sûrement une des choses les plus marquantes en classe. Alors je notai « Regard ».
    
    — Pour moi, c’est ton regard.
    
    — Un partout ! Tu bois !
    
    Après avoir vérifié mon petit papier, elle but sereinement sa gorgée, en me regardant dans les yeux. C’était à mon tour de dire une qualité qu’elle ne pourrait pas deviner. « Cheveux » était vrai et pas trop abrupt, alors je décidai de dire ça.
    
    — J’ai encore deviné ! Un verre de plus !
    
    Il fallait être bon joueur, alors je bus ma gorgée, bien sagement. J’étais confiant sur ce qu’elle allait dire après : ma taille. J’étais persuadé que mon mètre quatre-vingt était un atout.
    
    — J’aime bien ta taille.
    
    Miracle, j’avais trouvé. Ça faisait deux verres partout, et la soirée s’accélérait. L’alcool et ses merveilles me donnèrent le courage d’avouer :
    
    — J’adore tes seins !
    
    — Je l’avais ! Tu bois !
    
    Mes échecs successifs m’empêchaient d’apprécier le fait que nous nous lisions plutôt bien depuis le début.
    
    — Allez, un dernier. J’aime bien ta queue !
    
    — J’ai eu le temps de rien noter !
    
    — ...
    ... Tant pis pour toi, j’ai gagné !
    
    J’avoue que l’aveu m’avait surpris, et je ne l’aurais probablement pas trouvé en y réfléchissant longtemps. La soirée était en train de prendre une autre tournure.
    
    Je me levai pour m’assoir à côté d’elle. Je la regardai, droit dans les yeux. Que j’aimai son visage. Et puis, enfin, après des secondes, des heures, des jours d’attente, on s’embrassait. C’était magnifique. Sa langue contre la mienne, son corps contre le mien, j’étais aux anges. Je posai une main sur sa cuisse. Enfin, je la touchai, enfin on partageait nos corps. Je touchai ses cheveux, serrait sa cuisse, je la sentais enfin. Je rompais le baiser pour le reprendre, encore plus fort, plus intense. J’étais aux anges. Quand elle mît fin au baiser, nos deux salives se séparèrent dans un déchirement sanglant qui me rendît presque triste. Puis, souriant, je la suivais en dehors du bar. Après un dernier bisou, elle me souhaita bonne nuit, rentra chez elle. Moi, je partais me coucher, seul, mais accompagné, l’imagination surchargée de nouvelles idées. 
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