Baisée par le pire des connards (1)
Datte: 12/05/2023,
Catégories:
Hétéro
Auteur: lel0up, Source: Xstory
Je ne suis pas spécialement jolie. Pourtant j’ai une assez grosse poitrine tout en étant relativement mince. Mais je viens d’avoir 18 ans, je suis pleine de complexes et donc je cache mon corps sous des vêtements amples. Mon visage, quant à lui, est quelconque. Je ne vois que les défauts. Grand front, nez et bouche trop petits. Bref, je n’attire pas le regard des mecs. Je m’en fous. Je ne vis pas pour le désir de ces connards. Je suis hétéro, mais je suis féministe. Je considère que ma vie ne se résume pas aux hommes, à leurs désirs. J’ai même monté une association féministe dans mon lycée. Sans grand succès. Il y a bien quelques filles qui s’étaient montrées intéressées au début, mais elles ont vite déguerpi en voyant les railleries que l’association m’avait attirées. Les mâles ne laissent pas contester leur toute-puissance sans réagir.
Il y a un groupe de mecs qui sont particulièrement virulents, dans ma classe de terminale. C’est tout ce que je déteste. Des sportifs musclés qui crachent par terre lancent des blagues misogynes et homophobes à tout bout de champ. Particulièrement Cédric, le chef de la bande. Comme il est très beau, toutes les filles (hétéros) bavent sur lui. Même les mecs gays qu’il s’amuse pourtant à molester dès qu’il le peut. J’ai du mal à comprendre l’emprise qu’il exerce sur eux. Lui, je n’espère pas le faire changer. Il est perdu pour la cause. Ce qui me gêne le plus, en revanche, ce sont les filles qui se prosternent devant lui, font n’importe quoi ...
... pour avoir un peu de son attention. Mélanie, la copine de Cédric, est de celles-là. Dès qu’elle le peut, elle m’insulte, me traite de féminazi pour avoir l’approbation de son mec. Quelle conne ! Enfin, je dis copine, mais depuis plusieurs jours, il paraît qu’ils ont rompu. Tout le lycée ne parle que de ça. C’était un peu notre couple royal.
C’est la fin d’après-midi et je sors des cours. Je marche seule pour rentrer chez moi. C’est facile, la ville est très petite. Avant, c’était un fleuron industriel, les familles y venaient en nombre pour travailler, ce qui explique la présence du lycée. Mais c’est fini cette époque. Il n’y a plus rien maintenant. Les commerces ont fermé les uns après les autres. Il ne reste qu’une épicerie, une boulangerie et une boucherie. C’est l’ennui total à notre âge. Je me demande ce que je vais pouvoir faire de ma soirée quand j’entends une voix masculine m’appeler.
— Eh Julie !
C’est Cédric. Il est avec sa bande habituelle, en train de fumer devant le lycée. Il s’avance vers moi en faisant rouler son scooter à ses côtés. Ses potes regardent la scène. Je me demande ce qu’il me veut. M’insulter ? Mais pourquoi s’approcher alors ? Il ne va quand même pas me frapper ? Jusqu’à présent, il ne s’est attaqué physiquement qu’à des mecs. Même si j’ai peur, je ne peux pas m’empêcher de penser qu’il est beau gosse. Il balance ses épaules larges vers moi. C’est le printemps, il fait déjà chaud et il porte un tee-shirt qui laisse peu de mystère quant à ...