Djalil, un amour de jeunesse (1)
Datte: 11/05/2023,
Catégories:
Hétéro
Auteur: AnneLaure, Source: Xstory
... manches, avec un large décolleté carré soutenu par des rubans sur les épaules. Les cheveux lâchés pour couvrir ma nuque, et une note de parfum.
Une fois prête, je vais voir si Sixtine a terminé de se préparer. Je la trouve attablée sur la terrasse, elle est de mauvaise humeur. Sa mère a emprunté sa voiture sans l’avertir pour faire les courses, car son père monopolise leur voiture pour faire le déménagement, et mes grands-parents refusent de lui prêter la leur, du coup elle ne s’est même pas encore douchée. Bref, la sortie est compromise.
Je me fais une raison, et je vais voir les hommes qui finissent de préparer leur périple.
Arrivée au portail du jardin, mon oncle m’interpelle depuis l’autre côté de la route, il s’affaire sur le parking.
— Anne-Laure ! Tu viens dire bonjour à tes cousins et ta tante ? Ça leur ferait plaisir.
Deux heures aller, deux heures retour, ça ne m’enchante pas vraiment, surtout que je la connais la route, sur 15 kilomètres elle n’est même pas bitumée, le SUV tout-terrain est obligatoire...
— Vous partez quand ? Je lui demande.
— On va y aller là ! Tu es prête ? On t’attend ?
Je vois mon père déjà assis côté passager, mon oncle et Djalil se préparent à partir. Du coup, je n’ai rien d’autre à faire, autant aller dire bonjour, ça sera fait pour cette année. Et puis surtout, je serais avec Djalil en voiture. Je vais rapidement chercher mon sac à main et reviens. J’approche du SUV et m’aperçois que seuls les sièges conducteur et ...
... passager sont libres, l’espace du coffre et des sièges arrière est rempli par tout le bazar qui gisait chez mes grands-parents.
— Ben je monte où ? Je demande, étonnée.
Mon oncle sourit en se moquant de moi et me pointe la vieille camionnette remorquée derrière. Sceptique, je vais voir ce qu’il en est. Derrière les vitres sont empilés des meubles, des cartons et tout un tas de vieilleries calés par des couvertures pour éviter les chocs, sur les trois rangées de sièges, seule la banquette arrière a encore des places libres.
— Alors tu viens avec nous ? Me demande Djalil.
— Ben... s’il y a assez de place... oui.
C’est décidé, j’y vais, pour le meilleur ou pour le pire.
Djalil monte et s’assoit péniblement, il a l’élégance de me laisser le côté fenêtre. Avant de monter, j’inspecte l’habitacle, sur cette vieille banquette en cuir toute molle il n’y a de place que pour deux personnes, tout autour l’espace est intégralement occupé du sol au plafond. A part la vitre de la portière, la visibilité est nulle à l’avant, quasi nulle à l’arrière, j’hésite une dernière fois avant d’embarquer... Tant pis.
Je monte après lui, referme la portière, par la vitre je vois mon oncle embarquer à son tour, et le véhicule ne tarde pas à avancer, tracté par le SUV.
Les routes du département ne sont pas entretenues et beaucoup sont des chemins de terre rocailleuse, je referme manuellement la vitre pour éviter qu’on s’étouffe avec la poussière. Heureusement qu’il fait bon ce matin ...