Djalil, un amour de jeunesse (1)
Datte: 11/05/2023,
Catégories:
Hétéro
Auteur: AnneLaure, Source: Xstory
... Mais cet été, je n’étais plus une gamine, j’avais 19 ans, lui en avait 26, et il était dans cette maison le principal centre de mes intérêts.
Tout chez cet homme m’attirait :
Un corps bien fait, grand, athlétique avec des bras puissants et un torse sculpté par son métier physique, un visage séduisant, les cheveux courts, une courte barbe bien fournie, un teint de peau très mat lié à ses origines nord-africaines et à des journées de travail souvent en plein soleil.
Une voix grave, un rire communicatif, avec moi il était souriant, c’est quelqu’un avec qui j’étais naturellement à l’aise et je sentais qu’il m’aimait bien aussi.
Pour tout vous dire, malgré notre différence d’âge, il était devenu depuis quelques années l’objet récurrent de mes fantasmes.
Ici à part mon père, mon oncle et sa fille Sixtine, et moi ; Djalil ne connaissait personne. Il devait parfois se sentir bien seul alors j’étais ravie de pouvoir lui tenir compagnie ; c’est moi qui, lorsqu’il est arrivé, lui ai fait visiter la maison, à table j’étais assise à côté de lui pour qu’il puisse discuter, et quand il dut faire quelques courses, je l’ai accompagné.
En trois jours de vacances, nous nous étions rapprochés, le soir nous restions même à papoter devant la télé ou à l’air frais sur la terrasse jusqu’à très tard dans la nuit.
Bien qu’il ne m’en aurait pas tenu rigueur, j’essayais quand même de ne pas être trop pot de colle, mais je n’y pouvais rien, il m’attirait irrésistiblement, je restais ...
... avec lui et ma principale préoccupation était de sonder si quelque chose était possible entre nous. Je savais bien qu’il m’appréciait, mais ce n’était pas assez, est-ce que je lui plaisais ?
Quelle que soit la situation depuis son arrivée, il ne laissait jamais rien transparaître de ses sentiments pour moi, il ne semblait pas me porter d’intérêt particulier, c’était comme s’il était neutre : pas un geste déplacé, aucune allusion tendancieuse, toujours très respectueux. Je me disais qu’à ses yeux, je devais être comme sa petite sœur.
En même temps avec ma famille dans l’environnement immédiat et une maison qu’il ne connaissait pas, les conditions n’étaient pas du tout propices au jeu de la séduction. J’en étais bien consciente.
Djalil et moi étions très différents l’un de l’autre et je me rendais compte que je ne le connaissais pas tant que ça. En fait, il en connaissait bien plus sur moi que moi sur lui, et c’est normal, il m’a vu grandir depuis l’adolescence, moi je ne l’ai que peu fréquenté, je ne travaille pas chaque jour avec lui comme mon père ou mon oncle peuvent le faire, et c’était la première fois que nous logions sous le même toit. Mon père et mon oncle disent de lui, "c’est un bosseur et il travaille bien."
Parmi les différences entre nous, lui est manuel et travaille souvent en extérieur, moi je suis intellectuelle confinée dans un bureau ; je suis issue d’une famille aisée, alors que lui vient d’un milieu plutôt défavorisé. Il parait que les opposés ...