L'amour au temps du corona
Datte: 03/05/2023,
Catégories:
f,
h,
fh,
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cadeau,
inconnu,
médical,
plage,
vengeance,
dispute,
Voyeur / Exhib / Nudisme
ffontaine,
pied,
Masturbation
intermast,
Oral
nopéné,
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jeu,
Humour
Auteur: Olaf, Source: Revebebe
... plusieurs fois avant de relâcher le membre dont s’échappent encore quelques gouttes épaisses.
Lorsque la tension érotique retombe, bravant toutes les consignes, ils se serrent l’un contre l’autre et s’embrassent goulûment pour prolonger le plaisir qu’ils se sont offert. De la pure inconscience s’ils ne vivent pas ensemble.
— Tu es beau, murmure ma partenaire de plage, comme pour détourner mon attention. Surtout dans l’abandon post-orgasmique. Je ne comprends pas ta femme. Tu n’as vraiment aucun espoir ? Président for ever ?
— Plus envie de défier le mâle alpha. Mais toi, tu as aussi quelques frustrations à domicile ?
— Je suis médecin généraliste. Depuis le discours présidentiel, je vis seule à l’hôtel, confinée à cet endroit en dehors des heures de travail. La tension au boulot est telle, que venir ici est le seul moyen que j’ai trouvé pour lâcher la pression sans que les collègues s’en aperçoivent. Tu m’as offert un très beau moment de détente.
— Pareil, tu es une reine pour détendre un mec.
— Pas tant que ça, d’ordinaire. Mais j’avoue que « l’amour au temps du corona pour paraphraser Gabriel Garcia Marquez, n’a pas que des inconvénients. J’espère juste ne jamais te voir dans mon service. Sois prudent.
Elle se lève, me laisse admirer ses courbes et les traces de nos ébats entre ses cuisses et sur ses jambes. Pendant que je réunis mes habits, elle va se laver dans le lac, recouvre son corps épanoui de vêtements élégants qui ne laissent rien transparaître des ...
... turpitudes auxquelles elle s’adonne pendant son temps libre.
Elle quitte la plage d’un pas décidé, non sans m’avoir adressé un tendre baiser aérien, à plus d’un mètre de distance.
ooo000ooo
Je suis bien sûr retourné au même endroit le lendemain, puis le surlendemain, mais la belle exhibitionniste n’est plus revenue. Sans rien connaître d’elle, pas même son prénom, je n’ai aucune chance de savoir ce qu’elle est devenue. Au début, j’ai pensé que c’était bien ainsi. Chacun ses souvenirs et ses délires.
Ce n’est qu’en entendant quinze jours plus tard aux nouvelles régionales qu’une femme médecin généraliste était décédée, sûrement contaminée par un de ses patients, que j’ai réalisé ce qui s’était probablement passé.
Si c’est bien d’elle qu’il s’agit, la surcharge de travail, le stress permanent, les choix vitaux à faire dans des conditions plus que précaires, et par-dessus tout, le manque de matériel de protection durable et efficace auront eu raison de son engagement.
Si cette héroïne de la pandémie devait y avoir succombé, j’espère au moins lui avoir offert un somptueux orgasme malgré le confinement, avant qu’elle tombe malade. Et qu’elle aura fermé ses yeux en souriant sur cette partie de mon anatomie qu’elle sut si bien faire vivre et vibrer le temps d’un matin.
Le Covid-19, c’est un putain de machin vicieux. Il ne faut surtout pas en rire ou c’est lui qui aura le dernier mot.
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