L'histoire se répète
Datte: 28/04/2023,
Catégories:
fh,
hplusag,
couleurs,
frousses,
couple,
grossexe,
amour,
Oral
pénétratio,
Partouze / Groupe
historique,
historiqu,
Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe
... donnent ici. En retour, je rapporterai d’Europe des vêtements, des machines et des vins, comme le vin de champagne que je vous ai apporté. Une bouteille nous attend à rafraîchir au fond du puits.
— Alors c’est vrai ? Vous m’approuvez ? Et vous donnez votre accord pour rémunérer un peu nos « employés » ?
— Tout à fait. Nous serons deux pour convaincre Martin.
— Et pour notre coton, quatre fois son prix ?
— Au moins, oui. Lorsque vous le vendez dix mille livres au comptoir, il en repart à vingt mille. Et après transport en France, il se négocie autour de quarante mille livres, bien plus cher pour le coton de grande qualité. Autant traiter en direct.
— C’est fantastique. Voilà un argument qui brisera toutes les réticences de Martin.
Martin se laissa convaincre assez volontiers. L’homme était intelligent et, maintenant qu’il savait le faire, avait lu la « Déclaration des droits de l’homme et du citoyen ». L’unique question qu’il se posait encore était la suivante : vis à vis de Dieu, les nègres étaient-ils des hommes ou des animaux ? Norbert l’informa que désormais, nombre de missionnaires parcouraient le monde afin d’inciter leurs frères blancs à respecter tous les humains, fussent-ils indiens ou noirs, et que la reine d’Espagne, Catherine la Catholique, exhortait ses sujets à ne plus pratiquer l’esclavage. Cela sembla le convaincre définitivement.
— Mais… par rapport aux autres cotonniers, comment ferons-nous ?
— Martin, déjà nous ne cultivons pas de la même ...
... façon, et ce sans le leur dire, n’est-ce pas ? Ensuite, nous nous proposons de commercer notre coton différemment, sans encore en parler, toujours d’accord ? Eh bien nous procéderons de même pour nos employés, en toute discrétion.
— Je comprends. Ce que je crains, c’est que cette soudaine liberté ne leur monte à la tête, qu’ils sortent de la plantation, qu’ils ne sachent pas la gérer.
— C’est un risque, répliqua Alice, mais ils ne sont pas idiots. Je leur expliquerai la situation, ils m’écoutent et me respectent. Je leur dirai la réalité et le danger qu’il y aurait à franchir nos limites, le fouet ou la mort. Je suis certaine qu’ils comprendront. Et puis que diable, soyons des pionniers à notre manière !
— Dans tous les cas, Monsieur, si nous pouvons tirer quarante ou cinquante mille livres de notre production… ce serait incroyable, inespéré.
— Martin, vous m’accorderez une petite part pour le transport, tout de même.
— Cela va de soi, Monsieur. Mais même en prenant dix mille livres, le bénéfice aura plus que doublé. Je suis fier de travailler pour vous.
Pour la première fois de sa vie, Alice goûta à ce fameux vin moussant, si apprécié par les plus riches français : le vin de champagne. Un délice, bien qu’il tournât un peu la tête.
— Voilà ce qu’il me faut, s’écria-t-elle ! Vous pouvez m’en rapporter en grande quantité ?
— Euh… Oui, je pense. En fait, je l’ai obtenu à vil prix parce que je leur livre du sucre de canne qui leur est nécessaire pour obtenir cet effet. Ça ...