Suzanne et les hommes (4)
Datte: 24/04/2023,
Catégories:
Hétéro
Auteur: Axelya, Source: Xstory
... mettre dans sa bouche la petite olive rose. « Jamais je ne pourrai le prendre en entier pensa-t-elle. » Elle tenta tout de même d’aller le plus loin possible, accélérant progressivement le geste, développant un enthousiasme dont elle ne se serait pas crue capable. Maître Mulatier avait posé une main sur sa tête et depuis, il ne bougeait plus, heureux de voir que Suzanne répondait docilement à sa demande. La sève montait inexorablement et vint le moment où il cessa de résister à l’impératif du plaisir charnel.
— Ah que votre bouche est douce ! Quelle suceuse vous faites. Avalez, avalez donc, avalez tout, aaah…
Suzanne contint du mieux qu’elle pût le flot de crème épaisse qui inondait son palais et descendait dans sa gorge. Elle ferma les yeux tout en essayant de vaincre sa répugnance, mais le goût du sperme était moins désagréable qu’elle ne l’aurait pensé.
— Nettoyez le bien coquine, n’en laissez pas une goutte, ah votre langue dans le trou du gland, quel délice…
Elle continua de sucer et de lécher docilement jusqu’à faire disparaitre toute trace de liquide gluant.
En sortant, Suzanne ne pensait qu’à courir aux toilettes se rincer la bouche. Elle manqua d’heurter Deluze dans le couloir.
— Eh ! vous êtes sacrément pressée.
— Oui, excusez-moi…
— Vous me paraissez bien chamboulée ! Je suis désolé de vous le dire aussi crûment mais votre maquillage est un vrai désastre, vos joues sont en feu quant à vos vêtements j’ose à peine en parler. J’espère que ...
... vous n’allez pas croiser un de nos clients…
— Justement, j’allais me rafraichir un peu…
Il la retint en saisissant son bras. Son visage tout près de Suzanne, barré d’un sourire méchant dévoilant des dents gâtées par la nicotine et le café, il souffla :
— Je vois clair dans ton petit jeu. Tu veux ma place. Pour sûr, je n’aurai jamais des atouts aussi convaincants pour embobiner le vieux. Tu devrais te méfier de moi cependant. Je fais genre caniche mais je sais mordre.
— Lâchez-moi. Vous êtes malade.
Il la laissa partir. Elle aurait juré, à lire sur ses lèvres, qu’il avait murmuré : « Petite pute » en guise de conclusion.
Aux toilettes, sous le choc, tant de l’altercation avec Deluze que de la séance de baise qui l’avait précédée, elle tenta de faire le bilan, tout en s’aspergeant le visage d’eau froide.
Mulatier l’avait pénétrée. Il avait joui dans sa bouche. Elle en tremblait encore. Jamais elle n’avait connu d’orgasmes d’une telle intensité que ce soit par les caresses de Romuald ou par ses propres moyens. Ils l’avaient fait pour de vrai. Il lui semblait que toute sa vie sexuelle d’avant n’était que la vague ébauche de ce qui advenait maintenant. Tout de même, elle n’en revenait pas d’en être arrivée là. Avec un homme pour qui elle n’éprouvait d’autres sentiments qu’un désir irrépressible mêlé d’un peu de répugnance. Le notaire était à la fois intelligent et grossier, sophistiqué et vulgaire. Malgré elle, comme dans un rêve, elle avait atteint un point de ...