Charlotte et... - Histoires de Sexe

Charlotte et...

... vraiment que je vais jouer aux legos avec les ego ? Je ne vous répondrai pas. Toutes les deux vous m’avez fait confiance, je ne trahirai aucune des deux. Vous resterez sur votre faim, mais si cela vous travaille, je suis disposé à remettre le couvert avec chacune. Désolé, mesdemoiselles.

Louis ramena les deux filles sur le parking de la supérette. Ils se promirent de se revoir. Mais les deux amies ne devaient jamais se revoir, car…

Un coup de sonnette. Qui cela pouvait-il être ? Louis ouvrit la porte d’entrée et fut surpris. Face à lui, l’air rébarbatif, le père de Madeleine, et derrière, à trois marches, sa fille en larmes entre deux valises.

— Monsieur, attaqua le paternel acerbe, je ne vous salue pas. J’avais une fille, vous en avez fait une putain. Je n’ai plus de fille, et je ne veux pas de putain chez moi. Je vous la laisse.

Louis le contourna et se précipita sur Madeleine, saisit les deux valises :

— Viens, suis-moi.

Et, à l’adresse du père, au passage :

— Monsieur, veuillez quitter immédiatement les lieux.

La porte refermée, Louis prit Madeleine contre lui :

— Ne pleure pas, je t’accueille volontiers, tu es ici chez toi.

Madeleine se serra contre lui, tête contre sa poitrine, agitée de sanglots incontrôlables.Comment la calmer ? se demanda-t-il.

Ben tiens, il paraît que… On pourrait essayer ?

— Madeleine, l’adage dit qu’une femme qui pleure jouit plus fort. Je crois que tu aurais besoin de ce réconfort. Viens, allons vérifier si ...

... c’est vrai.

Impossible de dire si ce principe s’appliquait à Madeleine. Sa jouissance fut phénoménale, mais l’eût été tout autant sans les larmes. Cependant, elle fut réconfortée, presque sereine.

Un peu plus tard, assis à la cuisine, devant une tasse de café :

— Maintenant, explique-moi : que s’est-il passé ? Comment en est-on arrivé là ?
— Charlotte n’a pas su se taire. Je lui en veux à mort. Elle s’est vantée de ses exploits devant sa sœur cadette pour lui faire la nique. Celle-ci est plus qu’à cheval sur les saints principes, une véritable grenouille de bénitier qui s’est empressée d’aller tout raconter au curé, et même pas en confession. Il a déboulé chez nous pour mettre mon père au courant. C’était il y a moins de deux heures. J’ai juste eu le temps de faire mes valises et il m’a foutue à la porte. Il ne m’a même pas aidée à les porter pour arriver chez toi.

Elle éclata de nouveau en sanglots.

— Et maintenant, que vais-je devenir ? Je ne sais où aller. Je n’ai plus qu’à me prostituer.
— Comment ça, tu ne sais pas où aller ? Mais si ! Tu t’installes chez moi. Et ton Maître ne tolérera pas que tu prostitues.
— Oui, mais…
— Mais quoi ?
— Je n’ai pas d’argent, toutes mes quelques économies sont sur un compte cadenassé au nom de mon père, je n’ai plus rien, je ne pourrais même pas financer ma pension ici. La semaine prochaine, je dois passer l’examen de conduite du permis. Je ne pourrai pas, je n’ai pas de quoi payer l’auto-école.
— Je t’arrête : tu ...