Sous les chrysanthèmes fleuris
Datte: 15/04/2023,
Catégories:
fh,
ff,
fffh,
inconnu,
Voyeur / Exhib / Nudisme
BDSM / Fétichisme
Oral
fgode,
Auteur: Kannouteki, Source: Revebebe
Je suis une femme ordinaire, une femme qui a longtemps vécu, j’ai 85 ans. Nous sommes en 2045. Rien n’a changé.
J’ai décidé de terminer ma vie dans cet Ehpad d’un hôpital dans l’ouest de la France : « les Chrysanthèmes fleuris ».
Quel est le foutu trou du cul qui a donné un nom pareil à un Ehpad ? Je ne peux m’empêcher de me poser cette question tellement je trouve le nom saugrenu.
Après avoir été placée, déplacée, posée, déposée, me voilà entreposée dans cet établissement adapté où tout est pensé pour les vieux comme moi, mais pas avec eux.
Dans cet univers aseptisé, les choses ne se passent pas aussi facilement, le règlement ne prévoit pas de donner la parole aux résidents qu’on laisse dans un coin faute de personnels et de moyens.
Oh, les personnels sont charmants et agréables, rien à redire, mais peu disponibles, du moins comme nous le voudrions, alors nous attendons.
Institutionnaliser l’établissement qu’ils disent !
Je suis une éternelle optimiste d’un tempérament joyeux, certes avec un humour caustique, je veux bien voir le bon côté des choses, mais je ne passe pas non plus sans remarquer les vilaines petites choses (les « saloupiotés » comme je dis) qui empoisonnent la vie.
Je ne fais pas dans la guimauve ni la dentelle !
Et pourtant j’aime la vie même si elle ne fut pas un long fleuve tranquille, ni très « bisounours ».
Entre les soins, les plateaux repas et les rares activités ou visites, il ne me reste qu’à contempler depuis mon lit ...
... médicalisé l’extérieur depuis la fenêtre, de laisser mes pensées, mes souvenirs vagabonder loin, loin d’ici.
Et je pense beaucoup !
*****
Grâce à mon « Immonde » (mon ex), j’ai découvert un monde de plaisirs qu’il me fallait explorer, surtout loin de lui, découvrir pour me rassurer sur ma féminité qu’il avait bafouée.
Ainsi a commencé ma période de coups d’un soir à des aventures plus longues, chacun chez soi. J’ai vu des petits joufflus, des gros poilus, des longs courbés, des petites bébêtes, des angoissés recroquevillés ou des rebelles qui ne baissaient jamais la tête, des pleureurs, des impulsifs, des compulsifs, des coupés, des voraces ou gourmands, de toutes les couleurs. J’ai jonglé, j’ai escaladé, j’ai plongé dans une vie au long cours !
Un jour, je passe devant un étal de fleuriste. Ma campagne et la nature me manquent, terriblement perdue dans cette grande ville. Je m’arrête pour humer toutes ses senteurs de la rose au lys, du mimosa ou jasmin. Je vibre, je revis.
En reprenant mon chemin, soudain un homme une rose à la main s’avance pour me la tendre :
— Je vous ai aperçu depuis l’intérieur de la boutique du fleuriste. Je n’ai pu m’empêcher…
Interloquée, je le laisse parler et m’inviter à boire un café en terrasse. Nous devisons gentiment comme deux amis de longue date dans une sorte de complicité. Très agréable cet homme, il me plaît bien. Un bel homme, genre brun ténébreux, de haute stature, mais bien proportionné et un sourire…
Je regarde ...