1. Que de sushis


    Datte: 14/04/2023, Catégories: fh, grp, asie, inconnu, Collègues / Travail hépilé, fépilée, caférestau, fsoumise, hsoumis, fdomine, Voyeur / Exhib / Nudisme facial, Oral pénétratio, échange, Partouze / Groupe aliments, attache, mélo, regrets, Auteur: Olaf, Source: Revebebe

    ... le bref mouvement de l’épaule qui l’a dénudée face moi, son regard planté dans le mien, mi-provocateur, mi-ouvert à quelque chose que je n’avais pas osé laisser émerger jusqu’à cette nuit.
    
    À côté de cela, les tétons, les bites, les vulves, les croupes que je pourrais découvrir en contemplant une dernière fois ce qui se déroule dans la salle, font bien pâle figure.
    
    Seuls le creux des reins et l’arrondi des fesses de Damiane, sur lesquels je finis par poser mon regard, me troublent vraiment. Je ne veux pas d’autre image de la féminité pour ce soir, et je quitte l’arène sans me retourner.
    
    Mes collaboratrices finiront le travail. Gavé de plaisirs et d’attentions, Serge sera certainement satisfait. Même si rien n’est finalement venu de celle dont il les espérait.
    
    Je rejoins Damiane à son domicile à l’heure dite. Elle me reçoit dans un appartement vide, à l’exception d’un futon, au milieu de ce qui lui servait de chambre à coucher, et de quelques meubles basiques à la cuisine et au séjour.
    
    Je me méfie de la raison de ce soudain dépouillement, mais je tente d’occulter le sort par un trait d’humour nul.
    
    — Tu entres en ascèse depuis demain ?
    — Je quitte le pays.
    — Pour où ?
    — L’hôpital vétérinaire de Buraidah. Le collègue qui le dirige cherchait une spécialiste pour le département des camélidés, avec projet de recherches à la clé.
    — C’est un truc à ta taille, je n’ai aucun doute à ce sujet.
    — Tu as des doutes à d’autres sujets me concernant ?
    — C’est loin, ...
    ... l’Arabie saoudite, dis-je pour éluder une réponse qui m’écorcherait les lèvres. Et toi ?
    — Juste un grand regret. Celui d’avoir croisé ton chemin sans que tu me laisses marcher à tes côtés. De quoi as-tu eu peur ? De manquer d’oxygène au sommet du K2 ? Je t’en aurais donné plus que nécessaire par mes baisers. Et, putain, qu’est-ce que j’ai rêvé de pouvoir poser mes lèvres sur les tiennes et prendre ton souffle en moi, tout au fond de moi !
    
    Serge doit lui avoir répété ce que je lui avais dit d’elle. À l’époque, non pas pour la blesser, mais pour la protéger. Qui suis-je pour me croire capable de protéger qui que ce soit contre les manœuvres glauques de quelqu’un d’autre ? Qui plus est, un ami si prévisible sexuellement et finalement si facile à mettre sur la touche pour une femme expérimentée.
    
    Elle l’a bel et bien gagnée, cette corrida contre le libertin. Il lui a suffi de la transformer en pièce de théâtre Nô, de déterminer qui de Serge, de madame Sumida, d’elle et de moi porterait quel masque et de donner au public un rôle amplificateur.
    
    J’imagine fugitivement ce que cela aurait pu être, d’organiser main dans la main cette soirée. Quels rires nous aurions pu partager, quelle complicité il y aurait eu entre nous, tout ce que je n’ai pas osé laisser grandir pour je ne sais quelle raison idiote. Pour je ne sais quelle peur de trop grand, de trop haut, de trop intense.
    
    Au moins Serge assume-t-il l’étroitesse de ses désirs. Et il en jouit au jour le jour. Qui veut baiser ...