1. Une chute de vélo (22)


    Datte: 12/04/2023, Catégories: Hétéro Auteur: Mandrakke, Source: Xstory

    ... me demanda discrètement si j’accepterais quelques cours de danse.
    
    Elle m’expliqua sur le bord et m’aida. Après quelques titres je me débrouillais suffisamment bien pour qu’elle m’entraîne avec les autres. Les couples n’étaient plus les mêmes. J’aperçus Julie dans les bras puissants de Christophe, Dominique dans ceux de Vincent, Pascal et Elsa qui tournoyaient follement et Gordon qui, ayant tenu sa promesse, avait rejoint Katia. Les titres s’enchaînèrent, les styles de danses aussi, Valérie revint parfois m’aider, Julien avait pu, enfin, poser ses mains sous les cuisses de Julie et faire quelques tours de piste avec elle. Tout le monde semblait s’amuser sans se préoccuper, ni de l’heure qui avançait, ni du reste du monde.
    
    Soudain le vent se leva et produisit quelques tourbillons de poussière. Les éclairs dans le ciel, que nous avions tous pris, comme ceux des jours précédents, pour des éclairs de chaleur sans grande conséquence, étaient cette fois-ci, de vrais éclairs d’orage, zébrant parfois l’horizon. Rémy me conseilla de me préparer à un repli à l’intérieur. Il avait participé avec quelques spécialistes, à des chasses aux orages pour faire des photos, et selon lui, il y avait fort à parier que la pluie tant attendue, serait là ce soir. La musique fut arrêtée, et tout le monde participa au rangement de tout ce qui pouvait être emporté par le vent qui s’était déjà calmé. Les éclairs cependant, donnaient un véritable spectacle quelques dizaines de kilomètres plus ...
    ... loin.
    
    Gordon proposa d’aller les observer depuis la colline des moines. Tout le monde sembla emballé par le projet, d’autant que Rémy avait pris son appareil et espérait faire de belles photos. Avant de quitter la maison, équipés de quelques lampes torche, je proposai à Gordon de ranger sa décapotable dans mon garage, ce qu’il accepta sans discuter. Il était suffisamment vaste pour y ranger trois ou quatre voitures. Julie, encore une fois contre moi, pour marcher plus vite, nous longeâmes la route sur environ quatre cent mètres, avant de bifurquer dans le sentier que nous avions déjà emprunté plus tôt dans l’après-midi.
    
    Lorsque nous arrivâmes au sommet, nous restâmes sans voix devant le décor grandiose que la nature nous offrait. Au loin, les éclairs descendaient des nuages en rangs serrés, denses, certains fourchus, d’autres assez droits ou encore très ramifiés, se propageant dans les énormes nuages, les teintant de bleu, de violet, de jaune, d’orange, le tout dessinant de superbes tableaux éphémères. Rémy posa rapidement son appareil très perfectionné sur son pied, et l’œil rivé à son viseur, mitrailla le lointain mais fantastique ballet de lumière.
    
    La magie de l’instant, de l’endroit ou de l’atmosphère chargée d’électricité ? Je ne sais pas trop, toutefois, je fus pris d’une irrésistible envie d’avoir Julie dans mes bras, à laquelle je n’ai pas cherché à résister, elle non plus d’ailleurs. Nous n’étions pas les seuls enlacés d’une manière ou d’une autre, observant plus ...
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