La Formation - Histoires de Sexe

La Formation

... dire combien je l’aimais. Ils portent son nom, gravé en tout petit. Là aussi.

Elle me montre son intimité. Là, ce sont deux anneaux qui marquent les petites lèvres.

— Ton mari apprécierait que tu le fasses… Et je ne te parle pas du plaisir particulier que cela procure.

Je n’ose refuser de me mettre nue. Pourquoi je sens le regard des deux hommes dans mon dos alors que je finis de me déshabiller en enlevant mon slip ?

Elle s’allonge sur une chaise longue. L’autre est à côté. Je fais comme elle. Un voile fin nous protège du soleil trop fort.

Il fait bon. Les senteurs sont délicieuses. Ma voisine est silencieuse. Je suis apaisée même si je sais que les deux hommes me préparent un avenir…

— Angélique ! Angélique ! Réveille-toi.

C’est Salma qui m’appelle. Je me suis endormie. Elle s’est assise sur son transat. Devant moi un homme. Il est torse nu et seulement habillé ce que je sais être la tenue simple des Mayas, une ceinture de tissu blanc qui lui fait le tour des hanches avec deux bandes de ce même tissu qui descend devant et derrière cachant son sexe et ses fesses.

L’homme me parle tout en me tendant ce que je vois être une oreillette. Contraste total de ce représentant d’une civilisation disparue et de la modernité concentrée dans ce petit morceau de plastique.

— Il veut que tu la mettes. C’est ton mari qui lui a donné.
— Ah !

Je m’exécute.

— Angélique ? Angélique ? Tu m’entends.

C’est la voix d’Alex à peine déformée.

— Oui.
— ...

... Écoute-moi bien. Tu vas suivre cet homme. Il va te mener vers moi.
— Mais.
— Obéis. À moins que tu ne veuilles plus ?
— Si… bien sûr !

Que de vice contient ce « bien sûr » !

— Alors, obéis et fais exactement ce qu’il te demande. Tu as compris.
— Oui.
— Je t’attends. Maintenant, dis-moi tout ce qui se passe à partir de maintenant.

L’homme me fait signe de me lever. Il enferme mon cou dans un collier de métal qui ne date pas d’hier. La laisse est elle aussi en métal.

J’obéis. J’essaie d’avoir une voix assurée pour commenter à mon mari, c'est alors que les paroles de Salma me reviennent " Chambre des tortures " et que l’homme me harnache avec un collier qui est plus de servage que de jeux BDSM. La chaine est lourde. Les bracelets qui me serrent les poignets dans le dos datent de la même époque.

Je suis à moitié rassurée lorsque je vois passer devant mes yeux un plug de bois qui se termine par une sorte de crinière. Je connais bien sur ce genre de jouets, mais ils sont en général en métal ou en synthétique. Le bois lui donne un aspect plus inquiétant. Il paraît aussi plus gros.

C’est Salma qui me le glisse dans le petit trou. L’homme m’a fait pencher et me retient. Heureusement, elle l’enduit de crème grasse et me prépare doucement avec ses doigts.

Je dois avoir l’air ridicule ainsi. En marchant, je sens la crinière se balancer.

— On part.

Je suis la reporter de ma propre déchéance. En plus, c’est à mon mari que je commente. Heureusement qu’il n’est pas ...