1. Les amants


    Datte: 05/09/2018, Catégories: fh, amour, Oral pénétratio, mélo, Auteur: Bertrand d, Source: Revebebe

    ... qu’elle était capable de trouver un autre travail. Si elle ne me convenait pas, elle présenterait sa démission.
    
    Pendant quelques jours, nous avons vécu une période difficile. William voulait garder Corinne. Il a convaincu sa mère, lui faisant miroiter le fait qu’elle allait avoir un petit enfant. Mais il y avait Corinne. Elle a finalement cédé, ses parents n’ayant pas les moyens de la recevoir elle et son enfant.
    
    Le mariage a été donc décidé et nous avons rapidement effectué les formalités. Il fallait un œil exercé pour deviner son état.
    
    La veille du mariage, William a voulu enterrer sa vie de garçon. Connaissant son goût pour les boissons alcoolisées, j’ai voulu l’en dissuader. Mais refus de sa part, sa mère le soutenant. Il a voulu que Corinne l’accompagne. Là, je me suis fermement opposé. Grande colère de la mère et du fils. Corinne a cédé, mais avec la promesse formelle que ce serait elle qui conduirait au retour.
    
    Cette nuit-là, je ne pouvais pas dormir. Vers quatre heures, j’ai vu une lueur bleue à travers les volets. J’ai compris, les gendarmes venaient me dire qu’ils avaient eu un accident. Pourtant Corinne était très prudente.
    
    La nouvelle est tombée terrible. C’était mon fils, qui conduisait, totalement ivre, il avait percuté à grande vitesse un platane situé sur le côté gauche de la route. Il avait été tué sur le coup. Corinne était dans un état très grave.
    
    Les invités au mariage ne sont pas venus ce jour-là, mais deux jours plus tard pour les ...
    ... funérailles. Mon épouse, en pleine dépression, a dû être hospitalisée. Corinne avait des fractures des côtes et l’une d’entre elle avait perforé le poumon. Heureusement, les chirurgiens ont pu réparer cela. Mais la ceinture avait causé un autre dégât : elle avait tué le bébé. Corinne a été d’abord incrédule, puis désespérée. Elle s’est enfermée dans un silence total, refusant de manger. J’ai passé une longue période à son chevet, je lui demandais de réagir, mais elle n’écoutait pas. Je ne lui parlais pas de sa situation, mais de celle de la propriété. Cela peut paraître égoïste, insensé, mais je voulais que quelques instants elle oublie son malheur. Un matin, elle m’a dit « Vous avez raison, si c’est pour vivre, autant que ce soit avec vous ». Nous avons quitté l’hôpital malgré les réticences des docteurs. Nous avions une infirmière qui venait tous les jours pour les soins. Je lui ai imposé de me tutoyer. Elle a exigé de vivre dans le bureau, a repris le travail. Finalement, au bout d’un mois elle n’avait plus besoin de soins, juste quelques contrôles. Trois mois après, elle avait repris le dessus. Efficace dans le travail, gentille envers nous, mais particulièrement triste. Mon épouse était rentrée à la maison. Se sentant terriblement coupable, elle a reporté sur Corinne tout l’amour qu’elle avait pour William.
    
    Depuis deux ans nous vivions ainsi, jusqu’à vos retrouvailles. J’ai compris que votre rencontre avait été un choc de la même intensité que la perte de son enfant. Voilà ...
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