1. Les amants


    Datte: 05/09/2018, Catégories: fh, amour, Oral pénétratio, mélo, Auteur: Bertrand d, Source: Revebebe

    ... pris, sur l’injonction de sa mère prévoyant le mauvais temps, son manteau de pluie. Il l’a quitté et tous deux se sont réfugiés sous cet abri improvisé. À la descente du bus, il a tenu à l’accompagner jusque chez elle. En se séparant, elle l’a embrassé sur la joue. Ce fut leur premier contact physique.
    
    Cela leur a plu et désormais ils renouvellent ce baiser, discrètement, tous les jours, hors de la vue des passants. Un soir, l’accompagnant jusque chez elle, il a glissé sa main au bas du polo, sur ses fesses. Elle s’est immobilisée, mais n’a pas protesté. Au contraire elle s’est rapprochée de lui. Il a tenté une main sur les seins, elle n’a toujours rien dit.
    
    Ce fut tout pour ce jour-là. Il s’est senti autorisé à renouveler ce frôlement, mais toujours loin des regards indiscrets. Insensiblement ils sont devenus inséparables et ont compris que c’était de l’amour.
    
    Après leur brevet ils ont rejoint, comme plusieurs collègues, un lycée commun. En seconde, dans la même classe, ils ont connu un redoublant, William, qui s’est rapproché d’eux. Ou plutôt d’elle. Très souvent il lui offrait de petits cadeaux, ce qui avait le don d’exaspérer Serge. Mais sa compagne, de son côté, restait indifférente aux attentions de William, les trouvant même gênantes. Serge regrettait de ne pouvoir faire de même, mais, d’origine modeste, comme sa compagne d’ailleurs, il était sans ressources. William était le fils unique d’un riche paysan. Il savait son avenir assuré et ne travaillait pas ...
    ... beaucoup en classe. À plusieurs reprises, il n’avait pas rendus les devoirs prescrits. C’était la raison de son redoublement. Plusieurs fois, il avait demandé à Serge de l’aider en maths ou français, il ne comprenait rien. « Je suis prêt à te payer » lui avait-il dit. Mais cette manière malhonnête d’agir révoltait la conscience de Serge. Pourtant il aurait tant aimé pouvoir faire de petits cadeaux à Corinne.
    
    Un jour, il a craqué. Lorsque son camarade lui a demandé à nouveau de l’aider en français, Serge a accepté. C’était un devoir facile et il lui a fallu peu de temps pour le lui rédiger. William n’a eu qu’à le recopier. Et cela pour vingt euros.
    
    Corinne n’était pas au courant de ce marché et Serge se gardait bien de l’en informer. William a demandé de « l’aide » plusieurs fois et sur différentes matières. Et Serge a cédé. Les notes du cancre se sont améliorées et il a été admis en première. À la fin de l’année, Serge avait un capital de cent vingt euros.
    
    S’il s’était ainsi compromis, ce n’était pas pour se payer des fantaisies, mais seulement pour offrir un cadeau à Corinne.
    
    Un samedi, ils sont allés se promener en ville. Passant devant une bijouterie, au rayon des futilités, il s’est arrêté, retenant Corinne. Elle ne voulait pas car la tentation était trop forte à la vue de ces colifichets. Pourtant son compagnon lui a demandé ce qu’elle prendrait si elle en avait les moyens. Regardant bien la vitrine, elle a désigné un collier fin, en or, ou plaqué or. Serge s’est ...
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