1. Les sabots d'Hélène


    Datte: 27/03/2023, Catégories: fh, jeunes, copains, vacances, campagne, amour, revede, Voyeur / Exhib / Nudisme caresses, Oral pénétratio, init, rencontre, initiat, Auteur: Saturne, Source: Revebebe

    Nous étions enfin arrivés à ce château qui était le but de notre longue randonnée, déjà de grands panneaux nous vantaient l’intérêt de la visite du site, et du magnifique spectacle reconstituant un fait d’armes qui avait largement contribué à la notoriété des lieux.
    
    Nous étions tous les quatre assis sur une pente herbeuse, admirant le magnifique panorama sur la vallée tout en goûtant un repos bien mérité, quand, après quelques longues minutes de contemplation, Brigitte, ma dynamique compagne, a proposé de visiter le château pendant que nous étions encore chauds, sa proposition a été adoptée à l’unanimité moins une voix : la mienne !
    
    Je dois reconnaître que la vue des panneaux publicitaires aux couleurs criardes et aux allégations dithyrambiques m’avait quelque peu ôté l’envie de la découverte. Pour ne pas freiner l’enthousiasme de notre petit groupe, j’avais prétexté une envie de me reposer en profitant du splendide panorama. Brigitte m’a regardé, intriguée :
    
    — Tu ne te sens pas bien, Gilles ?
    — Si, tout à fait ! Mais j’ai un peu la flemme ! Ne vous occupez pas de moi, vous me retrouverez ici après la visite, je ne bougerai pas d’un centimètre, c’est promis !
    
    Brigitte m’a embrassé et a rejoint nos amis qui faisaient déjà la queue à la billetterie.
    
    Je commençais à largement profiter de ma solitude contemplative, quand un routard s’est assis sur un muret de pierre tout proche, a posé près de lui une boîte métallique dans laquelle il y a déposé un petit billet ...
    ... et quelques pièces, puis a commencé à chanter en s’accompagnant à la guitare.
    
    Nullement importuné par le nouvel arrivant, je me laissais bercer par sa voix qui me rappelait celle de Léonard Cohen, sans vraiment prêter attention à ce qu’il chantait… jusqu’à cette chanson de Brassens qui me fit instantanément sortir de ma rêvasserie :
    
    Hélène ! Dix années avaient passé depuis Hélène, je n’y pensais presque plus, emporté par le tourbillon aveugle de la vie citadine, et pourtant…
    
    En entendant cette chanson, ce ne sont pas les sabots d’Hélène que j’ai revus (le plus souvent, Hélène portait des baskets !), c’est cette petite flamme qui animait ses yeux quand on la regardait, plus précisément, quand je la regardais. Je dois confesser que j’ai mis longtemps à comprendre que la petite flamme ne s’allumait que pour moi…
    
    Nous étions alors quatre adolescents : Patricia, Jean, Bernard et moi, qui passions une grande partie de nos vacances dans ce petit hameau isolé où Hélène vivait toute l’année dans la ferme de ses parents. Avec elle, nous aurions pu être cinq, mais elle était presque invisible à nos yeux : ses vêtements trop amples, sa chevelure volumineuse qui masquait les traits de son visage… Sans oublier ses chaussures souvent souillées par la terre et ses mains abîmées par les travaux de la ferme : elle n’avait rien qui puisse accrocher le regard des jeunes citadins que nous étions.
    
    En revanche, elle était toujours de bonne humeur, vive, dynamique, et avait des tas ...
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