1. Nini, la « grenouille de bénitier » chez les Tékés au Congo. 3/3


    Datte: 27/03/2023, Catégories: A dormir debout, Auteur: Perruche, Source: Hds

    ... qu’il demande, c’est que tu t’offres à lui, deux heures contre une église qui va accueillir des pèlerins pendant des siècles, ce n’est quand même pas la mer à boire.
    
    La potion et le pain à base de champignons hallucinogènes que le sorcier avait fait boire à Nicole par l’intermédiaire du curé, commençait à faire son effet. Nini à demi inconsciente s’écroula sur le lit. L’abbé André Boutin sortit de la case, avec un large sourire, lorsqu’il laissa Nini en compagnie de Fula Mampuya qui lui massait le front pour la calmer.
    
    Puis comme par enchantement quelques minutes plus tard, elle se mit assise sur le lit, surprise d’être seule, Fula Mampuya et l’abbé André Boutin n’était plus là. Elle ressentait toujours cette drôle de sensation dans le bas ventre. Cette fois-ci, elle décida de fuir cet enfer, elle se leva et voulut récupérer une robe dans son sac mais celui-ci avait disparu : « Tant pis ! Je pars en chemise de nuit. » Se dit-elle. Elle passa la tête par la petite porte et ne vit plus Monsieur le curé : « Mais où est-il passé, j’espère qu’il ne lui est rien arrivé. » Les alentours avaient l’air désert, elle s’avança au fur et à mesure discrètement et alla jusqu’à la place du village. L’hôtel pour la fête du « Jumapili » était prêt mais il n’y avait aucun indigène, même le Makoko était absent. C’était surprenant mais c’était aussi une aubaine pour elle. Nicole espérait qu’elle allait retrouver son chemin. Après avoir tourné en rond quelques minutes, elle entrevit le ...
    ... sentier qu’elle avait emprunté lors de sa venue à Ngabé.
    
    C’était sans doute son jour de chance, elle devait fuir d’ici, sachant qu’avec sa corpulence et son poids elle ne pouvait courir, elle accéléra le pas et s’avança dans cette forêt qui lui semblait hostile mais ayant tellement envie de quitter ce village d’obsédés sexuels que cela lui donna le courage nécessaire. Ce qui la gênait pour aller plus vite, c’était ce ruissellement permanent sortant de son vagin qui coulait le long de ses cuisses. Tout en vérifiant si elle n’était pas en danger. Elle força la cadence et s’arrêta pour souffler une demi-heure plus tard. Elle écouta les bruits aux alentours, afin de s’assurer qu’elle n’était pas suivie mais comme tout avait l’air calme, elle reprit son chemin après s’être essuyée comme elle le pouvait son intimité.
    
    Nicole n’avait plus sa montre, mais par rapport au soleil, elle estima qu’elle n’était plus qu’à une petite heure de route de la voiture. Elle s’arrêta, et déchira le bas de sa chemise de nuit, elle devait absolument s’éponger le vagin, ça coulait et sa sentait mauvais. Après une nouvelle petite pause, elle décida de repartir, elle pensait être sortie d’affaire, le Makoko ne penserait jamais qu’elle était parvenue jusqu’ici, seule dans la forêt sacrée : « Mais où sont passé ses gardes qui devaient l’empêcher de s’enfuir ? » Se dit-elle en souriant, fière d’être déjà arrivée jusque-là. Plus elle avançait plus il faisait chaud : « Encore un petit effort Nini, tu vas y ...
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