1. Amazonie (1)


    Datte: 18/03/2023, Catégories: Erotique, Auteur: Miss Arthur, Source: Xstory

    ... compagnons : début 1542, si nous avions perdu un tiers des espagnols, les trois quarts des indigènes avaient péri, le commandement de Pizarro y étant pour l’essentiel, avec des scènes horribles et indignes du comportement d’êtres humains et que je préfère ne pas détailler, même si ma conscience est très lourde. Dieu me pardonne de ne pas avoir réussi à empêcher ces crimes abominables.En février, Francisco proposa à Pizarro de nous séparer. Son idée était de naviguer vers le sud du fleuve Napo pour chercher de la nourriture après avoir construit un bateau. Pour ma part, compte tenu des aventures qui me sont arrivées, je ne revins à Quito que bien plus tard, en 1546. Pizarro, lui, était rapidement rentré dans sa ville, son expédition étant un bel échec.Avec seulement cinquante sept espagnols nous poursuivîmes notre exploration et finîmes par arriver sur un très grand fleuve. Le 24 juin 1542, nous fûmes attaqués par des indigènes aux cheveux longs, des femmes guerrières qui évoquaient inévitablement pour nous les amazones de l’antiquité contées par Homère dans l’Iliade. Je fus alors gravement blessé par une flèche reçue en pleine poitrine et m’évanouissait rapidement dès le début du combat. Quelle ne fut pas ma surprise de me réveiller quelques jours plus tard, très faible mais apparemment soigné et au milieu de ces femmes guerrières. Je ne sus que plus tard que mes compagnons avaient dû se replier sous la violence des combattantes sans pouvoir me récupérer.
    
    Jusqu’ici, nous ...
    ... n’avions pas appris grand-chose de plus que ce que Gaspar de Carvajal avait lui-même écrit sur cette expédition de Francisco de Orellana, si ce n’est la capture de l’auteur de ce texte, personnage dont le chroniqueur ne parle curieusement pas. Le fait est que, selon Gaspar de Carvajal, le fleuve fut nommé Amazone suite à cette attaque. Francisco de Orellana poursuivit ensuite son périple et arriva en août 1542 à l’embouchure de l’Amazone sur l’île de Marajό puis à Nueva Cadiz de Cubagua le mois suivant. Il avait parcouru près de cinq mille kilomètres.
    
    Je repris ma traduction :
    
    J’étais certes prisonnier de ces femmes, mais apparemment libre de mes mouvements au sein de leur village. Je pus bientôt commencer à me lever et à marcher et compris que j’étais le seul espagnol présent au village, et aussi le seul homme tout court d’ailleurs. Les femmes s’occupaient bien de moi, me nourrissant et me soignant avec des plantes qui me firent cicatriser bien plus rapidement que ne l’aurait fait la médecine espagnole. Je cherchai à établir une communication avec elles essayant tout d’abord divers dialectes indigènes dont j’avais quelques rudiments. Aucun ne sembla adapté et ce fut donc mot par mot, puis phrase par phrase, que j’arrivai à établir une correspondance entre nos langues. Au bout de deux semaines laborieuses, nous pouvions commencer à parler de choses simples et communes.J’appris dans les temps qui suivirent beaucoup de choses de leur vie et de leurs coutumes. Elles avaient ...