La fiancée des pirates
Datte: 12/03/2023,
Catégories:
fh,
fhh,
copains,
vacances,
piscine,
caférestau,
boitenuit,
amour,
Voyeur / Exhib / Nudisme
Oral
69,
mélo,
portrait,
Auteur: Amarcord, Source: Revebebe
... a avertis qu’il fallait à présent ne plus traîner pour rattraper un peu de ce temps qui n’avait pas vraiment été perdu. La douche, nous l’avons prise ensemble, tout en luttant pour que la douceur de cet autre petit moment de bonheur intime ne dégénère pas en de nouveaux ébats.
J’ai réveillé Camille, lui ai fait des mamours, l’ai préparée, habillée et nourrie, pendant que Thomas bouclait sa valise et terminait son café.
Il nous a entourées de ses bras, on s’est souhaité belle journée et promis de s’appeler au soir, en échangeant des mots d’amour, des mots d’impatience. Un bisou sur le petit nez de Camille, un doux baiser sur mes lèvres, aussi.
Je suis partie vers la crèche, mon amour a pris la route.
À 15 heures, une voiture de la gendarmerie s’est garée devant la pharmacie.
Ils ont fait de leur mieux pour annoncer ce qu’ils avaient à dire, sans brutalité, mais sans détours inutiles.
L’autoroute. Le routier qui somnole. Le choc.
Putain de camion.
~~oOo~~
Je n’ai aucune envie d’en dire davantage. J’en suis toujours incapable, huit ans plus tard. Je n’ai gardé que ces moments d’amour au réveil, consciente qu’ils m’accompagneraient comme une lumière pour le rejoindre un jour, où qu’il soit au bout de cette route où nos regards l’ont perdu. La caresse amoureuse de son regard sur mon corps émergeant du sommeil. Le feu qui s’allume dans ses yeux tendres quand je l’attire vers moi. La ferveur avec laquelle il goûte mon sexe, la douce violence du sien qui ...
... m’envahit.
C’est tout ce qu’il me reste de lui. J’ai occulté la suite. J’ai été aidée, entourée, bien sûr. Mes parents, ceux de Thomas, mon frère, les amis, les voisins. Et puis il y eut Gilles, bien sûr, plus que quiconque. Isabelle se tenait derrière lui sans trop savoir que dire, pour une fois moins indifférente et glacée. Lui seul avait trouvé les mots : il ne me disait rien, il en était incapable. Il me serrait dans ses bras de toutes ses forces, et nos douleurs réunies valaient bien mieux que tous les maladroits mots de consolation qu’on ne cherche surtout pas.
Rapidement, toute la sollicitude si bien intentionnée dont on m’entourait m’étouffa.
J’ai rassemblé mes économies, utilisé le capital de l’assurance, emprunté le solde à la banque, et acquis ma propre officine, sur la côte atlantique. Les clients venaient me voir pour se soigner, et moi je confiais ma douleur au vent du large. Je me plus aussitôt dans mon nouveau biotope. Les gens y étaient courtois et discrets, et s’ils se posaient probablement des questions à propos de cette jeune mère célibataire, leur curiosité n’avait rien de malsain. Inévitablement, c’est via l’école maternelle où j’avais inscrit Camille que mon histoire circula. J’y gagnai la sympathie, on m’évita la pitié. Et je ne tardai pas à développer quelques amitiés solides.
J’ai eu quelques rares liaisons passagères. Je rencontrai un homme bien, qui sortait d’un divorce. Il m’aimait, c’est sûr, mais je ne voulus pas lui mentir, malgré ou ...