1. La fiancée des pirates


    Datte: 12/03/2023, Catégories: fh, fhh, copains, vacances, piscine, caférestau, boitenuit, amour, Voyeur / Exhib / Nudisme Oral 69, mélo, portrait, Auteur: Amarcord, Source: Revebebe

    ... langue dans mon intimité, et ce goût pour mon sexe, il l’assouvit d’ailleurs avec une telle assiduité qu’il devint virtuose à déclencher mes orgasmes à la demande. Ça n’a rien à voir, disait-il, comment peux-tu comparer ta petite merveille à mon gros nigaud de machin ? Il lui fallut un peu de temps pour accepter l’idée que son appendice était si étonnement beau et appétissant que pomper son joli nœud n’était pas seulement une preuve d’amour, mais avait pour moi valeur de langoureux baiser.
    
    Thomas s’est laissé faire, et a vite trouvé le moyen de satisfaire simultanément nos envies respectives de friandises, et nous n’en sommes pas restés là. Cette nuit-là, il dormit chez moi, d’un sommeil fiévreux.
    
    ~~oOo~~
    
    Nous reprîmes bientôt le fil de nos virées communes, rigolardes et complices, mais une ombre au tableau venait tempérer ma bonne humeur. Je vivais avec Thomas une passion toute clandestine, et cette cachotterie ne me ressemblait pas.
    
    — Pas un mot à Gilles, pas encore, me disait pourtant Thomas après chaque étreinte. Laisse-moi un peu de temps pour trouver les mots pour le lui annoncer.
    
    Il attendit trop. Son ami vint un jour chez moi pour un prétexte quelconque. Gilles surmonta cette fois toutes ses barrières et ses pudeurs. Plus de plaisanteries ni de fausse décontraction, il me fit ce jour-là une déclaration d’amour bouleversante. Je l’aimais aussi, ce garçon, je n’aurais aimé que lui si je l’avais rencontré seul. J’aurais tout aussi bien pu avoir deux amis ...
    ... et deux amants, sans que ceci ne me choque, mais il ne s’agissait pas de cela. L’amour qui naissait avec Thomas était vorace, je voulais lui donner tout, et sans limites. Je n’avais pas réellement choisi, à vrai dire, pas consciemment en tout cas, on ne peut pas percer le mystère qui vous soumet à l’amour, on ne peut que lui obéir.
    
    Sans trahir la promesse faite à Thomas, je révélai pourtant une part de vérité.
    
    — Gilles, je dois te dire une chose. Depuis notre retour, j’ai rencontré quelqu’un.
    — Et tu l’aimes ?
    — Je crois bien, oui. C’est même certain.
    
    Et ce fut tout, et ce fut amer et pourtant tendre et bienveillant comme le regard de Gilles, qui n’en parla plus jamais.
    
    J’en avertis Thomas qui reconnut qu’il était urgent de sortir de l’ombre, et que c’était à lui de le faire avec son ami. Il l’invita à boire un verre, seul, et ce fut bien plus simple et rapide qu’il ne l’avait craint.
    
    — Ça fait bizarre de se retrouver à deux, sans Clara, on n’en a plus l’habitude, fit Thomas.
    — Il va falloir la prendre, Tom. Elle a rencontré un homme.
    — Gilles…
    
    Ils se sont regardés et cette fois, ils n’ont même pas eu besoin de compléter la phrase.
    
    Cet aveu-là fut un soulagement. Et contrairement à nos craintes, cela ne changea presque rien à notre amitié. Nous continuâmes à nous voir avec la même régularité et le même bonheur. Gilles avait fait son deuil, ou le cachait bien. Et Thomas et moi avions la décence de laisser au vestiaire nos mots ou nos gestes amoureux. ...
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