Me abbandono a te
Datte: 07/03/2023,
Catégories:
fh,
boitenuit,
amour,
jalousie,
revede,
Voyeur / Exhib / Nudisme
Oral
69,
pénétratio,
sm,
amouroman,
Auteur: Claude Pessac, Source: Revebebe
... s’offrirait.
Pourtant, la perspective d’être baisée par ce salaud la révulsait. Qu’ils aient été partenaires pendant plusieurs mois, qu’elle l’ait aimé, passionnément, qu’ils aient même l’une ou l’autre fois joué à des jeux faussement brutaux, qu’ils aient parfois simulé le viol, viol de la belle endormie par exemple, rétive d’abord, mais très vite consentante, n’y changeait rien : là, on ne jouait plus et c’était bel et bien un viol qui allait être perpétré. Elle n’était plus sa compagne, elle n’était plus sa chose – elle ne l’avait jamais été, ni avec lui ni aucun autre ! – il n’avait pas le droit ! Ce salaud s’imaginait peut-être la subjuguer avec sa queue, la reconquérir avec son braquemart ? Il se trompait lourdement ! Il n’était qu’un agresseur, un immonde salaud, un violeur ! Mais il avait la force pour lui, la force brutale d’un enragé, d’un dément.
oooOOOooo
Bérénice – c’est le prénom de la jolie Eurasienne – a proposé de me ramener chez moi. En d’autres circonstances, rien qu’hier seulement, sans doute aurais-je tenté ma chance auprès de cette superbe nymphette au corps de rêve. Mais je ne pense qu’à Clara : où est-elle, qu’est-ce que le cinglé peut bien lui faire subir à cet instant ? Pas du bien, j’imagine ! Ce type a totalement disjoncté. Merde, il a quand même bel et bien tenté de me tuer ! Il est capable de tout, surtout du pire !
Mon mal de crâne n’aide pas à la réflexion, mais je rassemble les impressions collectées lors de la visite de son ...
... appart. Beaucoup de toiles (pas vilaines dans l’ensemble), mais pas de chevalet, pas d’espace de création, pas de pinceaux, de pots de peinture. Une évidence se fait jour : il ne travaille pas chez lui !
— Alvarez ne peint pas chez lui, il a un atelier ailleurs ! Vous connaissez des ateliers de peintres dans le secteur, des squats d’artistes ?
Bérénice acquiesce et réfléchit.
— Je ne vois pas trop, commence-t-elle par dire.
Puis se ravisant, elle annonce :
— Il y a bien quelques friches industrielles pas loin. Ça vaudrait le coup d’y jeter un œil !
Ni une, ni deux, la donzelle bloque son frein à main et la voiture effectue un demi-tour serré. Elle se la joue à la Starsky et Hutch ! Heureusement que la route est déserte !
Gyrophare et sirène hurlante, elle fonce.
— Ne vous inquiétez pas, je couperai le tintouin avant qu’on arrive.
Quelques minutes plus tard en effet, elle repasse en mode silencieux. Nous approchons d’un immeuble désaffecté, immense. À petite vitesse désormais, la lieutenante s’engage sur le site, longe le bâtiment, le contourne, se dirige vers l’arrière.
— Stop, lui dis-je.
Je viens d’apercevoir un coupé 504 blanc.
— Attendez ! J’ai vu cette voiture hier soir sur le parking du Macumba. Ça ne peut pas être un hasard, c’est sûrement la voiture de Clara !
Bérénice saisit son talkie :
— Amélie, tu m’entends ? On a peut-être retrouvé Clara et son agresseur. On est au Paquebot, à l’arrière, à Saran, RD 2020. Rejoignez-nous vite ...