Carol, belle et dangereuse (3)
Datte: 24/02/2023,
Catégories:
Lesbienne
Auteur: Gentille75, Source: Xstory
... Capone. Barman, l’addition, monsieur Mariani est pressé.
– On va où ?
– District de Manhattan, le juge Morris est impatient de te voir. Maintenant, sois un bon citoyen, paie ta note sans oublier le pourboire.
Un œil sur le client, je décrochai le combiné du téléphone au bout du comptoir.
♀♀
Renseignements, filature, intervention, livraison au commissariat de police de Central Park Ouest, le tout en à peine quatre jours et autant de nuits, c’était 5000 dollars gagnés sans trop de peine, surtout pour le fisc plutôt gourmand. Robert Portmann, garant de la caution judiciaire de Joseph Mariani, pouvait dormir tranquille. Il nous servit un whisky, dont un léger coupé d’eau gazeuse pour lui. Son toubib aussi allait être soulagé par le sérieux de son patient.
– Merci Carol, vous me retirez une sacrée épine du pied.
Ouais. Sans moi dans son équipe, Bob aurait refusé d’avancer le moindre cent pour un lascar comme Mariani au tribunal de mise en accusation, 100.000 dollars de caution, c’était un putain de pari. Je me doutais que le mafieux avait manqué l’ouverture de son procès. Tous les mêmes ces chefs de gang, toujours à parler avec les mains au lieu d’utiliser leur cervelle. Enfin ! Celui-là allait répondre des crimes portés sur l’acte d’accusation devant le juge Morris.
– Vous êtes une énigme, ma chère Carol. Agée de 25 ans, vous en paraissez à peine 21, vous devez montrer votre permis de conduire pour commander de l’alcool dans un bar. Diplômée en ingénierie ...
... moléculaire au Caltech, puis en psychologie criminelle au MIT, n’importe quelle agence gouvernementale de renom vous aurait déroulé le tapis rouge. Au lieu de cela, vous optez pour une double licence de chasseur de primes et de détective privé, d’autant plus surprenant qu’aucune demande de port d’arme n’a suivi.
C’était reparti. Eh Bob ! Un peu de tenue, voyons ; quand on était marié à la même gentille femme depuis vingt-huit ans, inutile de courir après une jeunette qui ne vous laisserait pas une chemise sur le dos. Je ne parlais pas de moi, tout l’or de la Réserve fédérale n’y aurait rien changé.
– Vous êtes agaçant, Robert, je vais finir par refuser de travailler avec vous.
Portmann avait de la chance, je me montrais moins diplomate d’habitude, j’avalai le whisky d’une traite, pressée de prendre congé.
– Lena Price veut vous voir, elle a dit « À n’importe quelle heure ».
Bob ! T’aurais pu commencer par ça au lieu de me sortir ton baratin de victime du démon de midi. Bon ! J’avais intérêt à me montrer un peu diplomate.
– Vous permettez ?
Robert Portmann fit glisser le téléphone de bureau sans fil jusqu’à moi avant de me servir une nouvelle rasade dont il s’exempta. Charitable, je le remerciai de l’attention d’un hochement de tête.
– Lena ? Carol à l’appareil... Non, pas de souci... Dans une demi-heure à l’endroit habituel ?... Ça marche, à tout de suite.
La bouteille de whisky tomba dans un tiroir du bureau. Sachant que son instant en ma présence ...