1. Relation toxique (10)


    Datte: 16/02/2023, Catégories: Lesbienne Auteur: simson3, Source: Xstory

    ... qu’elle nous entend et nous comprend par moments. Il y a sûrement quelque chose de faux dans tous ces tests!
    
    En désespoir de cause, elle fit abstraction de son code de déontologie et entreprit un geste qui, en d’autres circonstances, lui aurait valu une sévère sanction de la part de son ordre professionnel :
    
    - Je vais tenter quelque chose, Sophie, l’avertit-elle alors, agenouillée au côté du lit, en glissant au même moment une main sous la couverture blanche. Ne sois pas surprise si tu éprouves des sensations, disons… agréables.
    
    Ayant localisé à l’aveugle la sonde urinaire, elle glissa la main le long de celle-ci jusqu’à atteindre la vulve de la patiente. L’infirmière apposa ensuite son doigt mouillé sur les nymphes chaudes et légèrement humides qu’elle y trouva et se mit à lisser doucement un clitoris qu’elle sentit graduellement gagner en volume. Continuant son délicat mouvement, la femme aux cheveux blonds gardait un œil sur le moniteur cardiaque qui affichait au même moment une montée graduelle de la fréquence des battements cardiaques de la rouquine. De 78, le rythme passa à 85, puis à 96 pour finalement dépasser la limite de 100, déclenchant du coup une alarme sonore alors qu’un léger soubresaut abdominal faisait hoqueter l’appareil de respiration.
    
    S’étant relevée, Catherine compléta son expérience en examinant les pupilles de Sophie. La dilatation de ces dernières, témoignant de l’excitation ressentie par la femme, satisfit l’autre :
    
    - Tu as tout senti, ...
    ... ma coquine! se réjouit-elle. Tu entends et tu connais des sensations. Si tu n’es pas en coma, comment expliquer les résultats des EEGs?
    
    Catherine nageait en plein mystère, plusieurs de ses questions demeurant sans réponse, dont celle-ci, encore plus préoccupante :
    
    - Et pourquoi Docteure Fortin insiste-t-elle pour préparer elle-même tes perfusions?
    
    Fermement résolue à en avoir le cœur net, Catherine en fut rendue, après la corbeille à déchets du cubicule, à inspecter le contenu du réceptacle destiné aux rebuts biomédicaux. C’est avec mille précautions qu’elle parvint à vider le contenant de plastique rigide où logeaient aiguilles souillées, lames de bistouri contaminées, seringues et ampoules de verre vides.
    
    Ayant enveloppé une partie de son butin dans un emballage de fortune, elle alla rencontrer Frédéric Gignac, le pharmacien de l’hôpital.
    
    Celui-ci examina avec grand intérêt deux ampoules de verre vidées de leur contenu, que venait de lui présenter Catherine :
    
    - Ça, c’est du Pavulon, annonça-t-il à l’infirmière en scrutant des yeux une première fiole claire de 5 ml. Bromure de pancuronium. Il s’agit d’un curare non-dépolarisant couramment utilisé en anesthésie pour les chirurgies abdominales. Son action est très rapide : une dose de 5 ml provoque, en moins de deux minutes, la paralysie complète du sujet, y compris de tous ses muscles respiratoires. Cela fait d’ailleurs partie du cocktail que reçoivent les condamnés à mort aux États-Unis, en plus d’une dose ...
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