1. Ainsi va la vie


    Datte: 07/02/2023, Catégories: fh, extracon, Collègues / Travail amour, cérébral, Oral fsodo, confession, mélo, nostalgie, regrets, extraconj, Auteur: Patrick Paris, Source: Revebebe

    ... échangeons des banalités. Le détour n’est pas bien grand, je la remercie tout de même pour sa gentillesse. En descendant de son véhicule, nos mains se frôlent, elle frissonne.
    
    J’ai l’impression que Liliane ne veut pas me quitter, elle me guide dans le hall, m’aide à choisir une revue pour le voyage. Tandis que je composte mon billet, pas besoin de mots, nos regards sont éloquents. Il y a beaucoup de monde autour de nous, certainement des gens qui nous connaissent, ou du moins qui la connaissent. Je l’embrase dans ma tête, elle me rend mon baiser dans la sienne.
    
    Elle me suit sur le quai. Après l’avoir à nouveau remerciée, je grimpe dans le train, elle monte derrière moi et, rapidement pose ses lèvres sur les miennes, avant de partir en courant sans se retourner.
    
    La semaine suivante, je devais aller à Montluçon, changement de planning, je retourne à Bourges. Mon patron pense qu’il doit y avoir un problème, il me fait confiance, je saurai le résoudre.
    
    Il fallait bien deux jours pour le résoudre, surtout une nuit. Suite à son appel, je savais que le mari de Liliane était d’astreinte ce soir-là. Elle m’invita chez elle. Pas avant 10 heures, pour attendre que les voisins soient couchés, « Venez par-derrière ce sera plus discret ». C’est donc discrètement que je l’ai prise dans mes bras pour un long baiser, et c’est tout aussi discrètement que nous avons fait l’amour en essayant de ne pas réveiller sa fille qui dormait à l’étage.
    
    J’étais amoureux. Pour la première ...
    ... fois de ma vie, j’étais vraiment amoureux, et d’une femme mariée, mère de famille. J’ai vite compris que cet amour était partagé.
    
    Elle m’a parlé de son couple, elle n’avait jamais imaginé pouvoir tromper un jour son mari. Pourtant, celui-ci ne pensait qu’à son plaisir. Il la trouvait froide, frigide, dire qu’avec moi c’était la plus sensuelle des femmes.
    
    Elle avait compris depuis longtemps que les remarques désobligeantes de son mari n’étaient qu’une excuse pour justifier ses maîtresses. Il la trompait allègrement depuis de nombreuses années, sans vraiment chercher à se cacher. Attristée la première fois qu’elle s’en était aperçue, maintenant elle s’en moquait, ça ne la touchait plus.
    
    Son mari n’était pas violent, il ne l’avait jamais frappée, mais il l’humiliait par des réflexions continuelles. Il n’y avait plus d’amour entre eux, plus aucune tendresse. Il réclamait qu’elle fasse « son devoir conjugal », sans jamais se poser de questions sur ses envies à elle. Elle devait se forcer pour éviter les conflits, mais elle n’a jamais voulu simuler, ne voulant pas lui faire ce cadeau. Au fil du temps, elle s’était habituée à cette vie morne, sans plaisir, pour sauver les apparences vis-à-vis de leur famille, de leurs amis, et pour que leur fille grandisse entourée de son père et de sa mère.
    
    Je me souviens qu’un jour, elle m’a raconté que rentrant chez elle, elle a trouvé des revues pornographiques étalées sur leur lit, ouvertes sur des photos suggestives, certaines ...
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