1. Ainsi va la vie


    Datte: 07/02/2023, Catégories: fh, extracon, Collègues / Travail amour, cérébral, Oral fsodo, confession, mélo, nostalgie, regrets, extraconj, Auteur: Patrick Paris, Source: Revebebe

    Vous avez bien lu, 30 ans, ou plutôt 35, si je compte bien. Que je vous explique.
    
    Encore célibataire, je changeais de copine régulièrement sans me soucier si elle était brune ou blonde, grande ou petite. J’aimais toutes les femmes. Elles me le rendaient bien.
    
    J’avais fait traîner mes études pour échapper au service national. La dernière année, j’avais choisi l’option informatique, une nouvelle discipline qui m’attirait, je ne sais trop pourquoi. Formation très simple, se résumant, après quelques heures de généralités, à apprendre un langage, nous avions le choix entre le Cobol et le Fortran, avec travaux pratiques sur l’ordinateur de la fac. J’avoue que ça m’amusait.
    
    Mes connaissances informatiques, quoique sommaires, avaient impressionné le DRH, enfin le chef du personnel, d’une entreprise industrielle ayant plusieurs établissements en province. Mon travail nécessitait de fréquents déplacements, ce qui me convenait parfaitement. Non, pas une femme dans chaque port, mais, si à l’occasion… je n’hésitais pas.
    
    Un ordinateur de grande taille venait d’être installé dans une salle spécialement conçue par IBM, le grand spécialiste à cette époque. C’est aussi chez IBM que je passais mes trois premiers mois pour parfaire mes connaissances sur leur machine, et surtout sur le logiciel de gestion que j’allais être amené à installer dans tous les établissements.
    
    J’aimais ces villes de province, les gens étaient sympas, souvent invité à dîner chez l’un ou chez l’autre. ...
    ... Des bureaux de vente, des usines ou des entrepôts. Je faisais le tour de France pour implanter et paramétrer le système sur des écrans reliés au site central à Paris. Système simple pour ne pas dire simpliste, le premier à sortir des salles informatiques, à s’affranchir des cartes perforées seul moyen de communication avec le cerveau de la machine. Mon job consistait aussi à former le personnel, enfin les deux ou trois personnes qui seraient chargées de le faire fonctionner. Les volontaires ne se bousculaient pas, mais je réussissais à chaque fois à intéresser quelques jeunes.
    
    Ce qui devait arriver arriva. Dans l’usine de Bourges, un coin paumé dans le centre de la France, j’avais en charge trois élèves dont Liliane, jeune femme du service financier désignée avec deux autres collègues, que je devais initier aux nouvelles techniques.
    
    Coup de foudre ou léger déclic, toujours est-il que nos yeux se sont croisés. Un peu intimidée quand nous nous sommes retrouvés seuls dans le couloir, Liliane s’est arrêtée pour me parler, une question banale sur ce que nous venions d’étudier une heure avant. Nos yeux parlent pour nous. Pourquoi ce geste ? Une impulsion. Je lui caresse la joue du bout des doigts, elle se laisse faire en souriant. Mais, je ne veux pas m’attarder, du monde peut nous surprendre.
    
    Le soir même je rentre sur Paris, elle se propose de me raccompagner à la gare, ce qui soulage son chef de service délivré de cette corvée. Petits coups d’œil en conduisant, nous ...
«1234...7»