La morale d'Anon 03
Datte: 02/02/2023,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
Auteur: Charly Chast, Source: Hds
La morale d'Anon 03
Les jours on passé. Chacun reprenait son quotidien. Ramat était souvent prise en pitié par les voisines et les proches. Ça devenait pour elle de plus en plus difficile à supporter.
A plusieurs reprises, Ramat avec l'aval de Dauj avait tenté de se rapprocher de Anon. Mais le pauvre ne s'en remettait pas. À chaque fois qu'il voyait le corps de Ramat, il se mettait à trembler et se sauvait en courant. Il évitait même tout contact avec les filles du village maintenant.
Ramat devenait désagréable, elle devenait irritable, même Dauj s'en rendait compte. C'est une certaine tristesse qui tombait sur cette pauvre maison.
Malgré tout Ramat faisait des efforts pour rester serviable pour sa nouvelle famille pourtant. Dauj était de plus en plus triste, il travaillait le pauvre, il travaillait de plus en plus. Anon aussi travaillait mais il prenait soin d'être le moins souvent possible dans la maison, il ne venait plus que pour manger et même pour dormir il préférait la grange …
Dauj était encore jeune, il aurait pu se remarier mais comment payer la dote, il souffrait de plus en plus de cette solitude, Ramat avait l'âge d'être sa fille, mais ce n'est plus comme sa fille qu'il la regardait maintenant. Son fils Anon aurait bientôt l'âge d'être un homme, mais il lui semblait qu'il y avait encore du travail pour arriver à quelque chose avec celui là …
Quelquefois Dauj s'absentait le soir, il partait au village voisin, ne revenait que tard dans la nuit. ...
... Ramat, qui d'une certaine manière était devenue la maîtresse de la maison s'en inquiétait. Elle était devenue la maîtresse de la maison, surtout que la maison était à l'abandon. Dauj de plus en plus absent, Anon de moins en moins présent. Il n'y avait plus qu'elle.
Un soir prise d'une curiosité qu'elle ne pouvait plus réprimer elle décidait de suivre Dauj. Elle s'habillait avec une cape sombre pour ne pas être repérée dans la nuit et le suivait. Il avançait la tête baissée, elle aurait aussi bien pu s'habiller d'une robe multicolore et claire, il ne se retournait même pas pour vérifier si quelqu'un le suivait. À quelques distance avant le village voisin il prenait un chemin que Ramat reconnaissait. Ho, rassurez vous, elle n'y était jamais allé mais on lui en avait parlé.
C'était un endroit qu'une femme honnête ne fréquentait pas. C'était cet endroit ou seuls des hommes venaient. Ils y trouvaient à boire, ils y trouvait des femmes qui savaient être très charmantes et très douces avec eux en échange de quelques pièces d'or …
Ramat était scandalisée. C'était un endroit non fréquentable. Elle restait à distance, en retrait. Elle était rouge de honte ! Jamais elle n'aurait osé venir dans un tel endroit et se sentait mal à l'aise d'être venue jusque là.
Un homme venu se soulager la voyait, il l’attrapait par le bras et tentait de l'attirer vers lui.
– Viens là ma belle, j'ai de l'or et je t'en donnerai si tu sais me faire plaisir.
Il était ivre et Ramat était ...