Ma vie comme dans un X des années 70 (1)
Datte: 01/02/2023,
Catégories:
Partouze / Groupe
Auteur: luc_marie92, Source: Xstory
Les plus jeunes personnes en visite sur ce site (magnifique !) l’ignorent peut-être, mais nous, leurs aînés, avons connu une ère sacrément savoureuse, au rayon films pornographiques français. Je parle de celui des dernières années Giscard, avant l’essor de la vidéo, et plus encore avant celles du DVD et des fichiers MPEG. On disait alors "films X", et on allait les déguster en salle, y compris dans les beaux quartiers. Exactement comme on allait visionner le dernier Depardieu. A un détail près : on n’était pas tenus d’arriver en début de séance, même si le réalisateur s’appliquait à vaguement raconter une histoire à laquelle tout le casting faisait vaguement semblant de croire, récitant les répliques "en y mettant le ton"... On savait qu’on n’était pas venus là pour l’intrigue et les rebondissements.
... Ou alors il fallait être sérieusement tordu.
En revanche, on savourait les formes et talents des dames Brigitte Lahaie, Marylin Jess, Cathy Stewart... Et (ou) si l’on était attentifs aux attributs virils des messieurs, on pouvait applaudir aux exploits d’Alban Ceray ou Dominique Aveline. Du moins tels sont les noms qui me viennent à l’esprit. On applaudissait plus encore à leur liberté d’action. Car la grande magie de ces films était l’aisance avec laquelle chaque personnage pouvait s’envoyer en l’air avec son ou ses interlocuteurs, après deux minutes montre en main d’une conversation banale, portant sur n’importe quel sujet du quotidien.
S’il fallait croire les ...
... scénaristes, il était plus difficile pour un couple d’en inviter un autre à une partie de belote ou de scrabble que de lui proposer une joyeuse partie à quatre, bisexualité des dames comprise. Film après film, si on aimait y revenir, se dessinait peu à peu une société petite bourgeoise parfaitement décontractée, affamée de plaisir, où il n’y avait besoin ni de petites annonces, ni de lieux spécialisés (qu’on appelait encore "boîtes à partouze", et non clubs "échangistes" ou "libertins"). On faisait comprendre à monsieur et ou madame qu’on était dispos pour une heure de galipettes décomplexées, meilleur moyen d’oublier la montée du chômage et la hausse des prix du pétrole. Cela semblait tellement naturel qu’on mesurait ensuite, de retour à son quotidien réel, le fossé qui demeurait à franchir pour une "vraie" libération sexuelle...
J’étais jeune alors. Et si je repense à mes exploits de l’époque, je me souviens plus encore des occasions manquées, des situations anodines qui auraient pu, ou dû basculer dans l’audace, l’extase... Si seulement nous avions été un peu moins timorés, un peu plus audacieux, et si la vie avait été aussi simple, aussi spontanée, aussi chaude que dans les films X du catalogue Alpha France...
Ainsi, cette fin d’après-midi, chez Caroline. Ma petite copine. Nous avons dix-neuf ans. Elle aime faire l’amour, et je ne sais pas encore que je ne lui suffis pas toujours. Elle batifole ailleurs, sans me le dire, alors que je lui ai proposé "qu’on soit ...