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La libération d'Alexandra (3)
Datte: 21/01/2023, Catégories: Transexuels Auteur: Max80, Source: Xstory
... style empire. Un tableau orne le mur derrière le propriétaire des lieux. Quatre statues agrémentent les coins. Seuls, un porte-manteaux et l’ordinateur portable tranchent par rapport à cet ensemble harmonieux. Le maître des lieux a dû écumer les antiquaires. Une nouveauté trône dans une vitrine fermée à clé derrière le bureau. À l’intérieur, une boîte en bois rembourrée de velours rouge contenant une parure de pistolets de collection. Je suis en admiration devant ces armes. Monsieur Klein en est amusé. — Bonjour Alexandre. Je vois que tu admires mes armes. Ces pistolets sont dans ma famille depuis sept générations. La tradition familiale exige que le premier garçon en prenne possession dès ses trente ans. — Elles sont magnifiques. Vous avez une belle coutume dans votre famille. Si j’étais l’un des vôtres, Monsieur Klein, je serais fier de perpétuer cette transmission. — Alexandre, nous travaillons ensemble depuis longtemps. Je te prie de me tutoyer et de m’appeler Paul. Je te considère comme mon fils. Ma femme ne m’a donné qu’une fille, c’est Nathalie que tu as vue à l’accueil. — C’est ta fille qui m’a accueilli et qui m’a conduit jusqu’ici ? — Oui, j’ai aussi un fils que j’ai eu avec une femme mariée. Aujourd’hui ce fils ne sait pas que j’existe. — Paul, ça me gêne de te dire tu, mais je vais essayer bien que je n’ai pas l’habitude. Excuse mon indiscrétion, tu n’as jamais essayé de le contacter ? — Non mais j’y songe. Seulement, je ne sais comment faire. ...
... Je me vois mal me présenter à lui pour lui dire Bonjour, je suis ton père. Il me prendrait pour un illuminé avant de me claquer la porte au nez. Mais parlons affaires. J’ai reçu une proposition intéressante pour toi. — D’accord. Je t’écoute. — Tu connais la Société Sentimental Movies ? — Vaguement. C’est une société de production cinématographique spécialisée dans les films sentimentaux je crois, non ? — Oui. Ils veulent faire trois films sur ta trilogie des aventures de Sarah. — Ah. Ils ont aimé mon livre ? — Mieux que ça. Ils ont carrément adoré. D’après ce que je comprends, ils sont prêts à t’offrir vingt millions d’euros immédiatement si tu acceptes, plus... — Ouah. Autant que ça. C’est beaucoup trop. — Plus une part sur les bénéfices des films. — Mais il n’est pas certain qu’ils obtiennent le succès escompté. La vente des romans a été mitigée. Ma trilogie s’est à peine plus vendue que mon premier ouvrage. Ils risquent de perdre les vingt millions. — Ils s’en fichent. La dirigeante a du flair. Je la connais, elle réussit toujours ce qu’elle entreprend. Elle te donne rendez-vous chez toi le 30 juin à 14 heures. — OK, c’est dans un mois et demi. Je vais avoir le temps de me préparer. — En revanche, je te conseille de sortir de la clandestinité. Tu vas devoir te montrer au grand jour. La productrice est du même avis que moi. — C’est-à-dire ? — Si tes romans donnent lieu à des films, c’est inévitable. Tu dois te préparer à ce que tes ...