1. Naïm


    Datte: 31/08/2018, Catégories: fhh, hbi, cadeau, amour, Oral hsodo, confession, couple+h, Auteur: Toubab, Source: Revebebe

    Mon plus grand bonheur aura commencé par ma plus grande peur.
    
    La peur, sur l’instant, en entendant ma femme entrer dans le bureau où je me masturbais devant une vidéo porno. La peur, ensuite, plus diffuse et plus durable, de voir mon amour me fuir et s’éloigner à tout jamais.
    
    Certes, il n’est pas rare qu’une femme surprenne son homme dans une telle situation. Mais est-il fréquent que, sur l’écran, ce soit deux mecs qui copulent gaillardement ?
    
    Pendant de longues semaines, Astrid m’a évité. J’ai tenté de m’expliquer mais elle ne voulait pas en parler. À chaque fois que je voulais être tendre, elle s’esquivait. La tension était palpable et, pour nous qui ne nous étions jamais disputés, le moindre faux pas de l’autre était prétexte à s’énerver. Je ne dirais pas que notre couple se déchirait. C’était plus sournois que ça : il s’étiolait.
    
    Il fallait bien que l’orage éclate. Ce fut une tornade. Par chance, nous étions à la campagne, sans personne pour nous entendre. Notre colère était proportionnelle à notre peur de perdre l’autre. Il y a eu des cris, des larmes, encore des cris, de nouvelles larmes et, enfin, quand toute notre tension fut évacuée, nous nous sommes serrés très fort dans les bras l’un de l’autre, en silence, jusqu’à dormir là, sur le canapé.
    
    J’ai tout dit à Astrid.
    
    Oui, je l’aime toujours. Toujours aussi fort. Même après quatorze ans de vie partagée. Même si, ces derniers temps, nous faisons l’amour moins souvent, mais sans doute plus ...
    ... intensément.
    
    Non, je ne lui ai jamais menti, je ne l’ai jamais trompée. D’ailleurs, je conçois difficilement de le faire. Quand on s’est connus, j’avais vingt ans et elle dix-huit. Elle sortait d’une longue histoire d’amour, d’une rupture difficile, et il lui a fallu quelques semaines avant qu’elle ne m’ouvre ses bras et ses draps. Ce jour-là, je lui ai avoué n’avoir jamais fait l’amour à une fille. Elle a cru que j’étais vierge. Ce qui était vrai, mais seulement d’une certaine façon : j’avais déjà eu plusieurs expériences avec des garçons.
    
    Peut-être qu’il me manque quelque chose. Peut-être que j’ai toujours eu en moi ce désir de sexe au masculin. Un désir qui ne se serait probablement pas réveillé si, un matin, je n’avais pas surpris notre petit voisin étreindre avec passion un autre garçon.
    
    Au lendemain de notre explication, Astrid est venue me rejoindre dans la douche. Son corps de liane, ses petits seins pointus, son épaisse toison sombre qui contraste avec le blond de ses cheveux. À l’unisson de nos paroles, nos corps se sont lancés dans une longue déclaration d’amour qui, de la salle de bain à la chambre, nous a laissés apaisés, comblés et heureux.
    
    ***
    
    Cette crise a eu du bon. Astrid et moi avons l’impression de nous retrouver et, du coup, notre couple et notre sexualité s’en trouvent renforcés. Si notre sexualité est épanouie, c’est parce que nous avons toujours su nous parler, parler de nos désirs et de nos envies. Un peu timides tous les deux, nous aimons, les ...
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