Pari et course - Histoires de Sexe

Pari et course

... grondement puis traversa l’obstacle. J’enfilai derrière, restant tout près pour éviter que la barrière ne se referme sur moi.

Voyant que je la suivais toujours, la femme retira ses lunettes et me jeta par son rétroviseur un regard inquisiteur. Elle stoppa net sa voiture. Je la contournai et m’immobilisai vis-à-vis la portière, côté conducteur.

— Bonjour, chère dame ! Vous semblez avoir une superbe mécanique sous votre capot, lui dis-je en m’arrêtant à ses côtés.
— Elle est pas mal en effet, mais pas aussi bien rodée que la vôtre, j’en ai peur, me répondit-elle. Elle a été un peu lente à démarrer tout à l’heure. Je devrai en parler à mon garagiste.
— Je n’ai nul doute que vous auriez pu faire mieux tout à l’heure au feu de circulation. Mais je crains que vous m’ayez mal compris ; je ne parlais pas du capot de votre voiture.

Ses yeux se fixèrent sur moi, puis elle me détailla de haut en bas et de bas en haut sans aucune gêne. Elle me fit un long sourire, ouvrit sa portière et posa agilement son pied gauche au sol. Son mollet bien formé par la position de son pied dans l’escarpin, sa jupe s’étirant pour permettre à ses cuisses de s’écarter, elle fit suivre avec élégance sa deuxième jambe, puis se leva d’un geste souple. Ainsi placée, son visage se retrouva à quelques centimètres du mien. Sur ses talons, elle avait la même grandeur que moi. Ses lèvres subtilement colorées s’entrouvrirent énigmatiquement sur ses dents blanches. Ses yeux marron revinrent dans les miens, ...

... qui avaient bien du mal à ne pas descendre plus bas pour contempler la naissance de sa poitrine qui, attirés par la texture de la dentelle qui paraissait à travers son chemisier. Ce n’est qu’après avoir soutenu mon regard une bonne dizaine de secondes qu’elle me répliqua :

— Je vous trouve bien audacieux, jeune homme, pour quelqu’un qui se trémousse en public avec moins d’un quart de millimètre d’épais de tissu collé à la peau pour soustraire son derrière aux regards de tous et toutes. Vous y échouez lamentablement, je dois dire.
— Ce quart de millimètre, comme vous dites, est bien plus camouflant que votre chemiser, chère dame, et qui me semble s’être allégé d’un bouton depuis la première fois où j’y ai posé les yeux.
— Vous avez l’œil vif, je dois le reconnaître. C’est en effet une matinée agréable et j’aime bien sentir l’air frais alors que je roule.
— Et la jupe qui remonta sur votre cuisse, c’était pour la même raison, je suppose ?
— Tout à fait. Simple question de surface de contact avec l’air ambiant. Optimisation de l’échange thermique.
— Vous avez déjà chaud, si tôt dans la journée ? Le métabolisme du matin n’est souvent pas très intense. Surtout si l’on est qu’assis dans une voiture.
— Vous semblez sous-estimer ma vitalité, très cher. Mon métabolisme, comme vous l’appelez, est bien actif. Mieux contrôlé que le vôtre, si je puis dire. Je sais me tenir et je ne suis pas dégoulinante comme si j’émergeais d’un sauna. Mais parlant de thermodynamique et de sujets ...