A nice cup of tea - Histoires de Sexe

A nice cup of tea

... qu’elles apprécient par avance. Je leur intime silence d’un rapide haussement de sourcils en leur confiant la tâche de distribuer les tasses. J’ai hâte de connaître le résultat de la discussion au sujet des gages que devront accomplir la gagnante et la perdante de notre concours d’orgasmes.

— Alors mes chéries, qu’avez-vous décidé ?

C’est Marion qui s’empresse de répondre.

— Tu m’avais promis de me faire connaître vraiment les sensations du petit trou quand je me sentirais prête, hein, marraine ? Alors, j’ai trouvé qu’aujourd’hui serait parfait puisque j’ai gagné le droit de choisir le gage de Sophie.
— Je tiendrai ma promesse de t’initier, ma chérie, mais qu’est-ce que Sophie a à voir dans notre accord, dis-je, intriguée et vaguement alarmée par le médiocre intérêt que ce discours paraît t’inspirer.
— Eh bien, voilà, explique volubilement notre benjamine : je ne suis pas encore sûre de mon réel plaisir à avoir un gode dans l’anus, j’ai peur que ça me fasse mal. C’est pour ça que j’ai attendu depuis que je t’en ai parlé. Je me suis dit que je pourrais te demander à toi de me montrer comment on le reçoit, mais je n’ai pas osé. Mais comme Sophie est aussi cochonne que toi et qu’elle a perdu, ben, je vais me servir d’elle.

Rien que ça !

— Son gage, c’est de se faire enculer, poursuit une Marion affichant la vulgarité. Par toi, ou par Babette, ça m’est égal, je veux juste voir si c’est douloureux ou jouissif pour elle. Je le saurai en la regardant, parce que ...

... j’ai vu comment elle a joui et que maintenant je sais quand elle est comblée. Si ça lui fait du bien, alors j’essaierai.
— Euh, oui, vu comme ça… Évidemment, tu as le droit de choisir ce gage, mais quand même… Est-ce que Sophie…

Sa logique implacable m’a un peu soufflée. Je cherche mes mots et essaie de gagner du temps, ou au moins d’être sûre que tu es d’accord pour servir de modèle (pour ne pas dire de cobaye).

— Oh, Sophie nous a dit qu’elle avait déjà fait l’expérience de la sodomie et que ça lui avait plu, me rassure Babette.

Ce n’est pas exactement ce que j’ai dit, je ne tiens pas à me faire passer pour une experte de la chose. Mais ladite chose semble être une des préoccupations présentes de Marion. Je ne veux pas non plus paraître bégueule. D’un autre côté, je n’ai pas eu l’occasion de pratiquer l’exercice depuis un certain temps. Je me dis qu’une petite remise à niveau pourrait s’avérer séduisante. Je dois aussi m’avouer que la perspective de jouer le rôle principal dans l’éducation d’une jeune impétrante n’est pas sans m’exciter un brin.

— Je ne suis pas venue pour ça, te dis-je dans un soupir faussement contraint, mais puisque j’ai perdu, je dois accepter la sanction, et si ça peut aider Marion…

Ton regard ironique et ta mine soi-disant compatissante me font clairement comprendre que tu n’es pas dupe. Et la facilité avec laquelle tu approuves mes propos m’indique que toi aussi tu trouves une nouvelle excitation dans la scène qui se prépare.

— Très ...