Douce libération (1)
Datte: 15/12/2022,
Catégories:
Gay
Auteur: Afingers, Source: Xstory
... jugement sur moi. Il était également hétéro, il avait déjà eu des petites amies. Cet été, il se trouvait seul. Je ne savais pas s’il avait déjà connu le sexe, mais le sujet n’avait jamais été abordé.
C’était un Samedi. Mon père était de garde ce soir-là, et pour la nuit. Ma mère avait pris quelques jours pour aller voir sa soeur, me laissant donc seul à la maison pour le week end. J’avais évidemment invité Oscar à venir passer ces deux jours avec moi. L’histoire qui a tout changé pour moi commence donc à 10 heures du matin. La chaleur est déjà étouffante, Oscar arrive en short, T-shirt large et tongs. A son habitude il sent délicieusement bon, et me prend dans ses bras très naturellement, en un gros hug fraternel dont on a l’habitude.
— Hey Tommy ! Ca va? La maison pour nous ce week end? On se met sur l’ordi?"
Je souris et le serre contre moi, aimant bien cette tendresse naturelle qui me manque à la fois chez mes parents, mais aussi chez mes amis. Je souris et hoche la tête pour acquiescer. Nous sortons l’ordinateur sur la table du jardin, tout est calme. Les voisins sont partis, on dirait vraiment que nous sommes seuls sur terre.
— Tes parents sont partis aussi? Je demande.
— Pareil, en week-end. On est vraiment que tous les deux !"
Il sourit, visiblement heureux de se retrouver seul à seul avec moi. Je ne peux m’empêcher de sentir une petite pointe de fierté. Je ne saurai expliquer d’où elle vient, comme si j’étais heureux d’être son privilégié. Je crois ...
... qu’au fond, déjà à l’époque, j’appréciais énormément cette manière qu’il avait de me faire sentir "Le Sien". Cette sensation de plénitude dans le fait de savoir qu’il me réservait tout le temps de son week-end me remplissait d’une chaleur que je n’arrivais à l’époque pas vraiment à identifier.
Nous commençons à jouer, la matinée se passe. Bien vite les t-shirts s’en vont du fait de la chaleur. L’atmosphère est détendue. Nous jouons côte-à-côte, assis sur le banc devant la table de jardin, et les mains se perdent en taquinerie, se pincant le ventre, les côtes, comme deux garçons qui se chamaillent à l’adolescence. Au bout d’un temps, lassés, nous arrêtons le jeu, et allons nous allonger dans un transat au soleil. Nous parlons de choses et d’autres, de nos lectures, des séries, la conversation dérive sur la société actuelle et la manière dont on envisage les relations. Nous finissons par parler d’amour, Oscar est un grand romantique. On parle de nos brèves relations, sans aborder la sexualité. Tout à coup, c’est de lui que vient la première remarque qui m’amènera sur tous les bouleversements vécus par la suite.
— Le problème, je trouve, Tom, c’est qu’on vit dans une société qui n’accorde trop d’importance au paraître.
— Merci, captain Obvious, tu pouvais pas faire plus culcul ! Je me moque.
— T’es con ! Non, mais, je veux dire... Ne serait-ce qu’entre nous. Tu vois on est comme des frères, mais on s’est jamais dit qu’on s’aimait ! C’est débile ! Tout ça parce que "ça ...