Le Prix à payer
Datte: 01/12/2022,
Catégories:
fh,
prost,
train,
fsoumise,
cérébral,
Voyeur / Exhib / Nudisme
noculotte,
jouet,
jeu,
dominatio,
Auteur: Ludivine de la Plume, Source: Revebebe
... la disponibilité de son corps et de ses orifices, sa capacité de soumission, l’intensité de son plaisir de femme-fontaine. En somme, en la payant l’homme obtenait le droit de jouir d’elle et de la faire jouir, mais pas celui de s’abandonner aux mains d’une professionnelle. Elle vendait sa première fois, sa naïveté même face à ce métier… Peut-être certains seraient-ils séduits par cette forme d’initiation, cette fraîcheur de débutante, mais comment savoir ?
C’était donc un fantasme qu’elle se contentait de polir dans son imagination, le reprenant souvent, l’amendant, l’enrichissant, notamment pour appeler l’orgasme en solitaire.
Et puis Jacques l’avait contactée via Facebook. Sur ce compte ouvert sous pseudo, elle célébrait l’alliance du sexe et de la cérébralité et publiait nouvelles érotiques, articles, photos de nus déjouant la censure, qu’elle partageait avec des contacts portés vers les mêmes centres d’intérêt : auteur.e.s, photographes, illustrateur.tRice.s, amateur.tRice.s de shibari, de BDSM, de pornographie raffinée et de littérature.
Jacques était un psychiatre renommé, publiait de nombreux articles sur l’inconscient et le sexe et formulait des commentaires subtils et pleins d’à-propos sur les posts de leurs ami.e.s commun.e.s : elle avait donc accepté sans hésiter sa demande d’ajout.
La conversation devint vite passionnante, vive, intelligente, puis glissa habilement vers l’intime, les rendez-vous téléphoniques se multiplièrent, elle apprivoisa son ...
... accent chantant qui la rebutait au départ, il apprit à décrypter son ironie et sa franchise parfois déroutante, ils se plaisaient de plus en plus, échangeaient sur leurs vies sexuelles et se racontaient leurs fantasmes, écrivant à quatre mains des scénarios qui les conduisaient à la jouissance partagée à distance. Elle lui envoya des photos, mais ne voulut pas des siennes. Elle était séduite par son intellect, le sachant assez mince et grand pour lui plaire, cela lui suffisait : elle craignait que le fantasme fût gâché par une photo, représentation figée et imparfaite de la réalité. Ils ne parlaient pas que de sexe, son métier lui donnait une excellente écoute et elle se confia beaucoup, notamment lors de la maladie puis de la mort de son père.
C’est peu après celle-ci qu’il se déclara prêt à réaliser son fantasme de prostitution. Les conditions, pour elle, étaient parfaites : elle était en confiance, elle était séduite, il connaissait son mode de fonctionnement. Lui était excité par la perspective de la faire venir jusqu’à lui, de pouvoir disposer d’elle à sa guise, de la faire sienne l’espace d’un week-end. Curieux aussi d’explorer avec elle et en direct l’effet que lui ferait la réalisation de ce fantasme.
Et maintenant la voici à Nice, au Musée Matisse, nue sous sa robe de soie, le cul comblé par un rosebud, le sexe palpitant et si trempé par son excitation qu’elle a dû se rendre aux toilettes pour essuyer la cyprine qui menaçait de couler le long de ses jambes. Depuis ...