1. Le Prix à payer


    Datte: 01/12/2022, Catégories: fh, prost, train, fsoumise, cérébral, Voyeur / Exhib / Nudisme noculotte, jouet, jeu, dominatio, Auteur: Ludivine de la Plume, Source: Revebebe

    ... chose avec ses amants : s’abandonner à leurs injonctions, à leurs bras puissants, à leur envie de disposer son corps dans telle ou telle position lui permettait le lâcher-prise total qui la mènerait à coup sûr à l’orgasme… pour peu que l’homme sache s’y prendre.
    
    Pour jouir pleinement, elle devait débrancher son cerveau et lâcher les commandes.
    
    Dans son esprit, le fait que quelqu’un paye le plaisir de la soumettre la libérerait encore plus totalement de toute inhibition : se prêter à la demande de l’autre, sans état d’âme, sans se poser de question, exécuter ses ordres, devenir un objet de désir et de plaisir, parce qu’il payait pour ça… l’idée lui donnait le frisson. À ce prix, et à ce prix seulement elle pourrait s’autoriser à assouvir ce besoin profond de soumission qu’elle ressentait sans l’assumer encore.
    
    Comme tout fantasme cependant, celui-ci supposait des conditions qui l’éloignaient de tout réalisme.
    
    Tout d’abord il lui faudrait être en confiance : si la peur pouvait lui donner le frisson, lors de jeux de domination ou de privation sensorielle, c’était une peur symbolique, éloignée de tout réel danger. Une peur sans enjeu véritable, le frisson du danger contrôlé des manèges à sensations…
    
    La prostitution, dans le monde réel, la mettrait à la merci d’un homme dont elle ne contrôlerait pas les actes, et l’on sait combien l’homme peut être inventif dans la violence ou la perversion. Si les sites de rencontres en ligne ne lui avaient jamais réservé de ...
    ... mauvaise surprise, il lui semblait que le fait de payer pourrait susciter chez un homme une ivresse de toute-puissance dangereuse pour elle.
    
    Le danger serait donc réel, la peur fondée, et le lâcher-prise difficile.
    
    Deuxième frein, qui rendait son fantasme encore plus irréaliste : elle voulait que le client lui plaise ! Or un homme suffisamment intelligent et séduisant pour lui plaire n’avait guère besoin de payer pour obtenir les faveurs d’une femme de son âge.
    
    Certes elle plaisait et n’avait aucun mal à conquérir à peu près qui elle visait, mais de là à se faire payer 200€ de l’heure ou plus… Elle n’avait pas pour cela l’atout des escorts professionnelles : la jeunesse.
    
    Or pour que son fantasme fût complet, il fallait qu’il soit réaliste. Un jeu de rôles avec paiement pour de faux ne la satisferait pas. Elle voulait non seulement qu’on la paye vraiment, mais qu’on la paye un prix élevé, correspondant au marché des putes de luxe : elle n’entendait pas se brader. Pour que la symbolique opère, il fallait que l’homme paye le prix fort.
    
    Troisième crainte : un client exige d’une professionnelle qu’elle prenne les commandes, qu’elle prenne en charge son plaisir à lui. Il achète un savoir-faire, une dextérité que Léonore n’était pas sûre de posséder. Les hommes adoraient son corps, son abandon dans le plaisir, ce mélange de docilité et de sauvagerie animale, mais elle ne savait pas diriger les ébats. Elle aimait se soumettre, pas dominer.
    
    Ce qu’elle avait à vendre était ...
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