1. Live and let die (1)


    Datte: 15/11/2022, Catégories: Transexuels Auteur: Mlle_Helened, Source: Xstory

    ... regarda sous toutes les coutures, vint même se coller contre lui. Puis elle s’approcha du comptoir et demanda si l’hôtel pouvait fournir le nécessaire de toilette pour hommes, et notamment des rasoirs.
    
    — Toujours décidé à faire ce qu’il faut pour être présentable demain ?
    
    — Oui.
    
    — Vraiment tout ?
    
    — Est-ce que j’ai le choix ?
    
    — Non, trancha Elizabeth.
    
    Elle l’emmena dans sa chambre. Franck remarqua une paire de bas jetée négligemment sur le lit.
    
    — J’ai donc une solution, et comme je te le disais, elle ne va pas te plaire. Quand je pars en voyage, j’ai toujours trois tenues : celle avec laquelle je pars, celle pour le rendez-vous et une dernière au cas où. Et ma tenue au cas où est un tailleur pantalon.
    
    Elle fouilla dans son trolley et sortit un ensemble bleu marine, presque noir.
    
    — Vous voulez que je mette ça ? s’écria Franck paniqué et horrifié.
    
    — Oui. Je suis sûre qu’avec un peu de maquillage, tu feras illusion. J’ai déjà côtoyé des travestis, et tu n’auras rien à leur envier. Mais il y a un peu de préparation d’abord. L’avantage du pantalon, c’est que tu n’auras pas à te raser les jambes complètement, tout comme les bras. Allons dans ta chambre.
    
    Elizabeth lui demanda de prendre une douche pendant qu’elle préparerait tout le nécessaire pour sa transformation.
    
    Faute de pyjama, il n’osa pas se présenter en caleçon et remit son pantalon.
    
    Elizabeth commença par lui raser les mains jusqu’au-dessus des poignets. Puis les chevilles jusqu’à ...
    ... mi-mollet. Enfin, elle redessina les sourcils.
    
    — Essaye ça, dit-elle en lui tendant une culotte en dentelle et le pantalon du tailleur.
    
    — C’est nécessaire ? demanda Franck, essayant de revenir en arrière sur sa décision.
    
    — Indispensable. Demain matin, on n’aura pas le temps, car il faudra te maquiller.
    
    — Il a été fait pour toi, dit Elizabeth lorsqu’il revint dans la chambre.
    
    Mais il n’y avait aucune moquerie, aucune méchanceté. Juste un simple constat.
    
    Puis elle régla le soutien-gorge qu’elle remplit généreusement de lambeaux d’une serviette qu’elle avait sacrifiée puis savamment roulée en boule. Enfin, le chemisier et la veste complétèrent l’ensemble.
    
    — Tu fais quelle pointure ?
    
    — Quarante et un.
    
    — Chance. Moi, c’est du quarante, dit-elle en laissant tomber des ballerines. Tu risques d’avoir un peu mal au pied, mais tant pis.
    
    Franck passa des socquettes en nylon et chaussa les ballerines en forçant un peu.
    
    — Ça va ?
    
    — On va faire avec, répondit Franck, fataliste.
    
    — Bien, ça fera l’affaire. Sois prêt à sept heures trente. Je viendrai te maquiller. Ensuite, on ira déjeuner et puis voir notre client.
    
    — Oui, dit Franck résigné. Bonne nuit.
    
    Il dormit très mal. A sept heures, il était déjà habillé. Seul le soutien-gorge lui avait posé problème et il avait mis presque un quart d‘heure pour l’attacher et le remplir avec les bouts de serviette. Elizabeth, qui avait un double de la clé, entra un peu en avance.
    
    — Déjà prêt... te, dit-elle ...