1. Les voyages de Vincent (1)


    Datte: 15/11/2022, Catégories: Hétéro Auteur: KuroX, Source: Xstory

    À 23 ans, voyageur et grand aventurier, je me plaisais à faire des excursions dans des coins sauvages inconnus des touristes. J’appréciais découvrir d’autres pays dans leur authenticité. C’est ainsi que je découvrais de somptueux paysages et séjournais chez des gens qui avaient conservé leur culture ancestrale. Souvent, ils ne parlaient que leur langue et je devais m’adapter. Cette contrainte était plutôt amusante et je m’en accommodais. La dernière fois, j’avais été recueilli dans un petit monastère grec qui m’avait permis de me reposer et de profiter de la tranquillité de la région. Puis je m’étais dirigé vers l’Est, bien décidé à découvrir la Turquie et son magnifique patrimoine naturel. Après plusieurs jours de voyage, je me retrouvai dans une magnifique plaine rocheuse où pierres et verdures cohabitaient harmonieusement. En haut d’une colline, j’aperçus une chaumière où vivaient très certainement des gens du coin.
    
    Je la montai péniblement et me trouvai devant une charmante maison. Elle était rustique, mais semblait solide et accueillante. Devant, sous un petit préau ouvert fait de bois, se trouvaient deux femmes voilées assises en tailleur, les manches retroussées. Elles étaient en train de pétrir une pâte, certainement pour faire du pain. Lorsqu’elles m’aperçurent, elles s’arrêtèrent et me fixèrent un instant. Quand elles comprirent que j’étais un étranger et que je ne parlais pas la langue, elles se levèrent. Elles étaient sans doute mère et fille et étaient toutes ...
    ... deux très jolies à regarder avec leurs voiles et leurs jupes à motifs floraux. L’une avait l’air d’avoir une quarantaine d’années. Assez fine, le teint pâle, son voile bleu aux fleurs blanches, son gilet vert clair et sa jupe bleu clair aux fleurs grises lui donnaient une certaine élégance, d’autant plus que son visage sévère et son nez fin et pointu l’affublaient d’un air princier.
    
    La fille qui se tenait près d’elle était jeune, sûrement âgée d’une vingtaine d’années. Elle était vêtue d’une jupe bleu clair aux fleurs noires, d’un gilet gris et d’un voile jaunâtre. Un peu plus épaisse et foncée que sa mère et ses traits étaient un peu plus gros. Elle était aussi belle, mais d’une beauté différente ; on pourrait dire qu’elle était plutôt mignonne tandis que sa mère était charmante. Les deux femmes se regardèrent et se mirent à parler en turc, je ne compris donc pas ce qu’elles se disaient :
    
    — Il est beau, n’est-ce pas maman ?
    
    — Oui, magnifique. Ne bouge pas, je vais chercher ton père.
    
    Puis la mère s’en alla, me laissant seul avec la jeune fille qui ne me lâchait pas du regard. Je lui esquissai un grand sourire chaleureux, ce qui eût pour effet de lui faire baisser les yeux et de la faire rougir. Je m’en voulais un peu, car j’avais apprécié l’intensité de ce regard posé sur moi. La dame revint accompagnée d’un homme petit, moustachu et grisonnant vêtu d’un large pantalon noir, d’une chemise blanche et d’un beau gilet sans manche rouge. Je compris que c’était le père ...
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