1. Nos Belles Pyrénées (1)


    Datte: 04/11/2022, Catégories: Gay Auteur: Calinchaud, Source: Xstory

    Si vous avez lu quelques-uns de mes anciens récits, peut-être connaissez-vous « Maroc » et celui-ci en est un peu, la suite en quelque sorte. Hélas, mon ordi fixe sur lequel je les avais écrites a rendu l’âme sans que j’aie pu en faire une sauvegarde. Après moult recherches, je suis enfin parvenu à retrouver le site sur lequel je les avais publiées, et surtout, sous quel pseudo.
    
    Donc, ayant décidé mon retour en France pour m’occuper de mon père dont l’état de santé s’était fortement aggravé, mais aussi, même si j’adorais toujours autant Khaled, je ne me sentais plus prêt à continuer cette spirale infernale dans laquelle je commençais à me sentir enfermé. J’avais besoin d’une pause, revoir ma famille, prendre les décisions nécessaires quant à mon père, et réfléchir, en toute sérénité, sur mes choix à venir.
    
    Mes relations avec ma mère étant toujours aussi conflictuelles, même amplifiées, je n’avais pas envie de réintégrer Nice, ma ville, celle où je suis né, que j’ai toujours aimée et que j’aime toujours autant. La pression de ma mère allait être trop forte pour moi. Même si mes parents étaient divorcés depuis plus de quinze ans, elle se régalait trop à massacrer nos vies. Je préfère ne pas m’étendre sur le sujet de cette femme, bipolaire et schizophrène à une extrémité que je ne pouvais pas connaître à l’époque.
    
    J’ai donc choisi les Pyrénées pour mon retour, m’y étant rendu plusieurs fois avec mon meilleur ami dont il était originaire. Cette région me rappelait la ...
    ... mienne, avec cet entourage de campagne, de champs, de montagne et de mer aussi proche. J’adorais m’y promener, dans cette frontière entre la Bigorre, le Béarn et le Pays basque, avec ses petits villages denses, ses fermes plutôt disséminées.
    
    A la frontière entre Béarn et Pays basque, assis sur un tronc d’arbre en contemplant le paysage, j’ai entendu un craquement derrière moi et un homme est venu me rejoindre, sans trop me parler d’abord, restant juste à mes côtés.
    
    — Tu vois la ferme en haut de la vallée, isolée, tout au bout de cette petite route ?... Eh bien, c’est la mienne...
    
    Je lui ai souri en le regardant. Le vrai prototype du Basque... Très brun, pas très grand, trapu, musclé, velu et empestant le mâle.
    
    Nous avons parlé un assez long moment, un peu de tout et de rien, mais avec des sourires qui devenaient de plus en plus appuyés, des regards de complicité, des allusions sur sa solitude, même s’il adorait sa région qu’il ne quitterait jamais.
    
    Il s’est enfin décidé à m’offrir un café dans sa ferme, pour me la faire visiter, avec un regard plus que coquin dans ses yeux, une invite subtile, mais claire à la fois.
    
    Une fois debout, j’ai pu admirer ce corps d’homme, dont les poils s’exhibaient tout autour de sa salopette et sur ses bras, avec une bosse à l’entrejambe, plus que prometteuse. Le café servi, au vu de mon attirance envers lui qu’il avait bien perçue, il s’est approché de moi, m’a chopé entre ses bras virils et m’a dit simplement :
    
    — J’ai envie de ...
«12»