Les amants du crépuscule
Datte: 25/10/2022,
Catégories:
fh,
Voyeur / Exhib / Nudisme
strip,
caresses,
pénétratio,
confession,
rencontre,
amouroman,
Auteur: Amarcord, Source: Revebebe
... venir pour baiser, elle t’a pas promis le grand amour, patate ! Dommage. Vraiment dommage. Il l’embrasserait bien, lui. Il tâche déjà de s’interdire d’en faire un motif de déception. Avoir emballé un tel canon devrait le combler. Et voilà déjà que ça ne suffit plus, qu’il rêve d’amour éternel. C’est bien lui : incorrigible idéaliste. Chasseur d’absolu. Mais homme, avant tout. Son désir monte. Le malaise aussi : elle lui fait face, elle attend qu’il ferme cette parenthèse de léthargie.
— Tout va bien ?
— Bien sûr. Juste un peu troublé. Ému.
Elle acquiesce, sourit, ne relève pas. Merde. Vite, enchaîner. Il se défausse, lâchement.
— Et à présent ?
— Vous aviez envie de moi. Vous teniez à venir chez moi. Vous y êtes.
— Au fait, tu peux me tutoyer. Je tutoie tout le monde, on me le reproche assez.
Un temps d’arrêt. Une hésitation. Un sourire plus large.
— Où est le mal ? Je préfère provisoirement m’en abstenir, ceci dit. Mais faites comme il vous plaira.
— Tout ce qui me plaira ?
Gagné, cette fois elle rit de bon cœur.
— En quelque sorte. Tant que ça ne dépasse pas mes limites. Tant que vous ne gâchez pas tout en négligeant de tracer les vôtres avec goût. Mais soyez spontané, ne trahissez pas votre désir. Laissez-le mener la danse. Je suivrai ses pas.
Elle lui tend la main, il la saisit.
— Viens.
Il l’éloigne de la fenêtre, la dirige vers le milieu de la pièce.
Il prend le temps de la contempler, tâche de la déchiffrer, comme on isole les ...
... arômes d’un grand cru. Follement désirable, et pourtant tout en elle dégage une forme de pureté et d’innocence. Une beauté triomphante, débarrassée des naïvetés ou maladresses post-adolescentes, et préservée des stigmates du temps. Sa sensualité irradie, en fuyant toute sophistication. Un visage d’une infinie douceur, lumineux, encadré de cheveux châtain clair, coupés à hauteur d’épaule. Sous un joli nez, un amour de bouche aux lèvres pleines, à peine couvertes d’un rouge à lèvres à la subtile teinte vieux rose, celui d’une rose thé. Comme une promesse de baiser, à frémir. Et puis ces yeux. Sous l’arc de sourcils joliment dessinés, et sans cette manie contemporaine de les discipliner jusqu’à leur donner l’apparence d’un artifice, un regard couleur de bleuet, intense, mais sans arrogance. Ce qui achève de la rendre irrésistible, ce sont ces paupières au pli légèrement marqué, un soupçon d’ombre qui souligne son regard d’un surcroît de douceur rêveuse. Peut-être a-t-elle passé une légère touche de blush au pinceau sur son visage, mais si maquillage il y a, il doit être subtil et minime : sa beauté vous cloue d’autant plus sur place qu’elle est totalement naturelle.
Il la découvre douce et féminine, et pourtant forte, probablement consciente de la grâce qui est la sienne, mais n’en tirant aucune vanité. Et puis cette voix au timbre feutré, cette diction parfaite sans être maniérée, chaque mot tombant avec l’éclat du cristal… Quelle classe ! Pourquoi lui a-t-elle cédé si facilement ...