On a tous quelque chose à cacher - Histoires de Sexe

On a tous quelque chose à cacher

... elle m’a répondu, rayonnante :

— L’ordi de Raïssa, bien sûr ! Elle dissimule bien ses fréquentations sur le Net, elle utilise des pare-feu, plusieurs logiciels bloquant des ports de communication, se rendant invisible et elle fréquente le« deep web ».
— Elle a quelque chose à cacher…
— J’en ai bien peur. Mais quoi ?

Charlène a continué de m’instruire : Raïssa fréquente des réseaux sociaux-tests qui ne sont accessibles que sur ce web caché. C’est ainsi que Charlène a pu remonter la piste d’un « correspondant » de Raïssa, le Tony en question, réceptionniste d’hôtel dans un pays du sud.

— Raïssa a séjourné dans cet hôtel l’an passé…
— Cette année, elle ira où ?
— On ne sait pas encore.

J’étais inquiet de la tournure que prenait notre enquête. Nous-mêmes, Charlène et moi, commencions à douter de la fiabilité de Raïssa, agente que j’avais recruté il y a quatre ans et qui était exemplaire dans ses missions.

— Mais qu’en est-il de MoonWar ? As-tu trouvé des liens relationnels entre Raïssa et MoonWar ?
— Pas encore, mais il est possible que…

Je l’ai coupée, incapable d’entendre plus de doutes à son sujet :

— Il est impossible que Raïssa collabore avec des éléments d’extrême droite, je la connais trop bien pour ça !

Charlène s’est mordu les lèvres, résignée, tentant de croire elle aussi à ma conviction profonde. Nous avons discuté encore un moment sur les documents exposés et nous avons décidé que je prendrai le prochain avion pour visiter ce pays du sud, ...

... et rencontrer Tony : peut-être en apprendrions-nous davantage ?

— Avant que tu ne partes à nouveau : viens-tu dîner ce soir à la maison ? Simon serait heureux de te revoir… m’a demandé Charlène, avec ses yeux implorants, il était difficile de résister.

Pourquoi remettre ce Simon sur le tapis ? Je m’en fichais complètement de son mec !

— Il est toujours dans les parages ?
— Oui…

Charlène a baissé les yeux, pensive, et comme d’habitude lorsque j’étais en manque et qu’elle était près de moi, j’avais envie de lui bondir dessus, de lui tirer les cheveux gentiment, mais fermement, de relever sa robe, de jouer avec son sexe…

J’aimais Raïssa, ma princesse du Sahel aux cheveux noirs et ondulés, au corps parfait, aux seins lourds et à ses fesses bombées. D’un amour profond. Je ne l’aimais pas seulement physiquement. J’aimais sa tête, ses valeurs, ses éclats et son imagination. Manipulatrice.

J’aimais aussi Charlène. J’aimais son ambiguïté, son corps menu, sa taille fine, ses seins rebondis et ce qui se cachait entre ses jambes. Je ne l’aimais pas seulement physiquement, non plus. J’aimais son dualisme, ses inventions, son intelligence et son art de me convaincre simplement en me regardant.

— Bien sûr, ça me ferait plaisir, Charlène.

Elle m’a fait un si beau sourire que je me suis questionné :

— Il connaît la relation que nous avons eue ?
— Disons que ça a évolué…

Elle était si radieuse, Charlène, que je me suis demandé si ça n’allait pas être encore un ...