1. Un homme à la mer


    Datte: 18/10/2022, Catégories: fh, inconnu, plage, amour, dispute, pied, Oral pénétratio, portrait, occasion, Auteur: Amarcord, Source: Revebebe

    ... voilà ce que je vais faire, je vais m’offrir au premier venu ! Chiche ! Le premier homme que je croise ! Et je te parie qu’il me fera jouir comme tu n’y es plus parvenu depuis vingt ans !
    
    Elle claque la portière et s’éloigne.
    
    ⁂
    
    Et une de plus –nog een ! – murmure en flamand Jos Vermeersch dans la cabine de sa dépanneuse. Ah si seulement il pouvait emballer les gonzesses comme il embarque les bagnoles en ce bel été ! Il en a déjà déplacé huit ce matin, jusqu’à l’annexe saisonnière de la fourrière, improvisée sur un grand terrain damé et clôturé, entre dunes et polders. Remarque, se dit-il, elles n’étaient pas toutes des prix de beauté, les caisses, et sûrement pas la Toyota antédiluvienne qu’il vient de hisser sur son plateau.
    
    Elle n’est pas un top modèle non plus, Inge, la femme-flic qui occupe sans cesse ses pensées, mais elle a un charme étrange. Grande et puissamment bâtie, sans toutefois être grosse,mollig, comme on dit en flamand : un terme presque flatteur auquel la traduction de « potelée » ne rend pas vraiment justice. Peau claire, hanches larges et fesses généreuses : un Rubens, dit-on dans ces cas-là, faute d’une image plus originale, et elle serait de surcroît excessive. Elle n’est pas grasse, mais généreuse. Chaque fois que le heureux hasard d’un véhicule à emporter place Jos en sa présence, il tâche d’interdire à son regard de se poser sur la chemise d’uniforme bleu clair de la fliquette, dont le tissu est aussi tendu que lui, en s’efforçant de ...
    ... contenir une aussi massive paire de loches. Mais ce qui achève de le troubler, c’est l’expression un peu lasse, presque absente, qui s’affiche sur ce visage à la fois poupin et buté, cette carnation de porcelaine aux joues rosies, ces yeux au bleu délavé. Et puis il y a bien sûr la voix d’Inge, au téléphone, feutrée, son intonation un peu détachée, qui lui confère une évidente et involontaire charge érotique. « Une voix d’aéroport, » dirait le vieillissant père de Jos, en évoquant avec nostalgie le temps d’avant Ryanair, celui où l’on glissait dans les aérogares enveloppé de ces annonces suaves. On se sentait aussitôt léger, élégant, gracieux, désiré, prêt à s’envoler pour le septième ciel.
    
    Ce ne sont pas les appels des flics qui manquent sur le portable de Jos, pour lui signaler une nouvelle mission. Certains sont brefs, secs, précis, comme s’il n’était qu’une machine à enlever les bagnoles. Seul l’agent De Strooper est au contraire cordial et blagueur ; ils se donnent du « Jos » et du « Koen », et cela lui fait du bien, ces petits moments de complicité, après de longues journées tout entières consacrées à faire chier les distraits touristes d’un jour, ceux dont le bourgmestre, que tout le monde appelle plutôt « le Baron », a solennellement déclaré ne plus vouloir dans sa plage huppée. Ils font tache avec leurs frigobox, leur teint pâlot et leurs fauteuils de camping achetés chez Action, entre deux rangées de plagistes aux impeccables transats immaculés, alignés comme dans un ...
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