Reprise des négociations - Histoires de Sexe

Reprise des négociations

... nuit ? Et, si oui, quand ?

Face à ce feu nourri de questions, il va falloir jouer serré. Je réponds du tac au tac.

— Une troisième équipe pour la nuit est en cours de préparation, nous la démarrerons sous trois jours au plus tard, une fois celle-ci en place, nous pourrons remplir notre contrat et livrer dans les délais. Nous exécuterons la commande dans les temps, madame Lempereur, soyez en certaine.

Ma cliente reste silencieuse, les bras croisés, elle observe les différentes caisses. J’en profite pour mieux la scruter de profil. Queue de cheval, frange, lunette carrée, rouges à lèvres, notre première rencontre me revient en mémoire.

— Nous avons besoin de votre aide, Pierre.

Son regard ne lâche pas les palettes. La phrase est lâchée. L’objet de sa visite est enfin dévoilé.

— Je vous écoute, madame Lempereur.

Elle tente peut-être encore de me déstabiliser en soufflant le chaud, mais je ne vais pas encore me laisser faire.

— Ce n’est pas de 10 000 pièces que nous avons besoin, la demande n’a plus rien avoir avec les prévisions. Il nous faut 20 000 pièces pour dans sept jours.

Elle me regarde enfin, son sourire illumine son visage. Telle une lumière éclairant subitement la pièce, l’évènement tant attendu métamorphose madame Lempereur.

Elle demandait de l’aide. Plus humaine ou moins acheteuse, Faustine a besoin de moi et ce n’est plus l’imperturbable acheteuse, c’est juste une très jolie jeune femme qui a besoin d’un coup de main. À moi d’en ...

... profiter pour reprendre l’ascendant et de ne pas oublier de négocier les tarifs.

— Les 10 000 pièces existantes à 150 € et les 10 000 pièces supplémentaires à 300 €. Si cela vous convient, dès demain nous doublerons nos lignes sans savoir comment je pourrais le faire, mais quand une femme me demande de l’aide, je ne compte plus les efforts.
— N’essayez pas de me faire le même coup que la dernière fois, Pierre, son regard toujours plongé dans le mien.

À quoi joue ma cliente ?

Elle décroise doucement les bras, met ses jolies mains dans ses beaux cheveux, défait sa queue de cheval, me regarde à travers les mèches brunes et en coince une autre derrière les oreilles avec ses doigts.

J’ai déjà vécu cette scène, la seule différence est sa nouvelle coupe plus courte, plus rangée, avec une jolie frange sur son front. Elle lui va à merveille.

Faustine s’assoit sur un carton, croise les jambes et fait tomber sa veste noire. Un peu déshabillée avec son caraco noir, je retrouve son précieux collier en argent accroché autour du cou. Faustine veut clairement m’allumer. Il faut que je garde monself-control.

— Vous mettez la barre des prix très haute pour pouvoir coucher avec moi, je commence à vous connaître. Vous êtes un sacré coquin, Pierre.

Soit c’est une cinglée, soit elle veut m’utiliser avec ses gros sabots ou plutôt avec ses gros nichons… parce que là, ce n’est pas un décolleté, mais une merveille de la géologie, un des beaux défilés de notre planète, c’est le Grand ...