1. Plus on en apprend, moins on en sait


    Datte: 08/10/2022, Catégories: fh, ff, Collègues / Travail nympho, parking, amour, intermast, Oral policier, lesbos, Auteur: Domi Dupon, Source: Revebebe

    ... sur le compte de Henneau. Quant aux relevés concernant Marie Laurencin, à part quelques dépenses insignifiantes, n’y figuraient que les sommes correspondant aux ventes de tableaux. Ce compte n’existait que par l’obligation de payer les toiles par chèques ou virement. Manifestement, elle ne voulait pas que l’on puisse faire le joint entre son identité d’artiste et l’ « infirmière » de Mérissard.
    
    Jusqu’à 2013 et l’apparition des dépôts inférieurs ou égaux à 100 €, les sommes, versées sur le compte « officiel » de Corine/Louise/Marie, correspondaient peu ou prou aux factures qu’elle devait régler par chèque ou carte. Sommes trop peu importantes pour susciter intérêt ou méfiance. Par acquit de conscience, il avait contacté la responsable de l’agence de Saint-Pons où était domicilié le compte BAA de la victime. En minaudant, elle lui avait confié qu’elle pensait que sa cliente était une travailleuse du sexe occasionnelle. Pour elle, ça expliquait ces rentrées d’argent en liquide. Pour le directeur de l’agence du CMJ de Saint-Claude, ce fut encore plus improductif : il n’avait jamais rencontré cette cliente, elle n’était qu’un numéro de compte parmi d’autres.
    
    Élodie avait trouvé l’hypothèse de la prostitution occasionnelle séduisante. Cela lui avait valu une belle passe d’armes avec Castagnette. Celui-ci, sans rejeter l’hypothèse, en niait l’intérêt pour l’enquête. Elle se prostituait, la belle affaire. Elle cloisonnait trop sa vie pour recevoir des michetons à son domicile. ...
    ... Si elle l’avait fait, radio Mérissard l’aurait su. Elle eut beau argumenter, avancer qu’elle ait arnaqué un client, que celui-ci s’était vengé. Elle avait, soudain, pris conscience qu’elle n’y croyait pas réellement, qu’elle agissait ainsi parce que son supérieur la gonflait.
    
    Pendant cet échange musclé, les deux technos avaient regardé leurs pieds. Pourtant c’est Robin, alors que le ton montait dangereusement entre les deux protagonistes, qui avait sifflé la fin des hostilités. Les sommes qui transitaient sur le compte BAA indiquaient une pute de bas étage. Bien qu’elle ne fût plus de première jeunesse, son physique, son élégance plaçait Nobert dans une catégorie supérieure.
    
    Castagnette, de son court séjour en Helvétie, avait ramené une foule de renseignements sur le marquis. Avocat en droit international, Andréa de Barbier-Lacourt nageait en eaux troubles. Âgé aujourd’hui de soixante-cinq ans, il avait eu un parcours sulfureux. Repéré une première fois par le SRS (Service de Renseignement Stratégique) à la fin des années 70 comme sympathisant de la RAF (Rote Armee Fraktion) de Baader alors qu’il effectuait ses études de droit en Allemagne, il semblait s’être ensuite assagi. Il réapparaissait dans le collimateur de la brigade financière helvète au début des années 2000. Pour les Suisses, le marquis était un petit poisson magouilleur, pas un premier de cordée. Il fricotait beaucoup avec l’Afrique tout en restant assez prudent pour ne pas trop se compromettre.
    
    Son nom ...
«12...891011»