1. Anaïs (1)


    Datte: 03/10/2022, Catégories: Hétéro Auteur: ygam, Source: Xstory

    ... dirigeant vers la cuisine, je nous prépare un café, installe-toi, j’arrive.
    
    Je pris place dans le fauteuil, et laissais vagabonder mes yeux dans la pièce.
    
    — C’est sympa chez toi.
    
    — C’est un peu petit, mais bon, ça me suffit largement, dit-elle en revenant, deux tasses dans les mains.
    
    Elle prit place en face de moi, sur le lit.
    
    — Alors, dis-moi, qu’est-ce qui se passe ? C’est quoi ce que j’attends de toi et que tu ne peux pas me donner ? demandais-je en reposant ma tasse sur la table.
    
    — Je suis désolée, je n’aurais pas dû envoyer ce message. Je n’ai pas réfléchi avant de l’envoyer et j’ai tout de suite regretté.
    
    — Ce qui est fait est fait et je suis là pour qu’on en discute... Mais si tu n’en as pas envie, on a qu’à oublier et faire comme s’il ne s’est rien passé.
    
    — Tu ne m’en veux pas ? demanda-t-elle, hésitante.
    
    — Non, bien sûr que non. Si je suis venu, c’est parce que j’ai senti que tu n’allais pas bien, et je ne voulais pas te laisser seule dans cet état. Je ne peux ni ne veux te forcer à me dire ce qui ne va pas, mais je n’ai pas envie qu’après mon départ, tu replonges dans ta bouteille et tu recommences à broyer du noir toute seule.
    
    Je vis des larmes couler sur sa joue. Mû par l’envie de la réconforter, je suis allé à côté d’elle et la pris dans mes bras. Elle posa sa tête sur ma poitrine et continua à pleurer en silence. Ne voulant pas la brusquer, je n’ai rien dit moi non plus, j’attendais qu’elle soit prête à se confier à moi.
    
    Au bout ...
    ... de quelques minutes, elle murmura :
    
    — Je ne veux pas te perdre.
    
    — Ça n’arrivera pas, je te rassure.
    
    Comme si elle ne m’avait pas entendu, elle continua :
    
    — Toute à l’heure quand tu m’as raccompagnée, je me suis dit que tu aurais peut-être voulu que je t’invite chez moi. Moi même j’avais envie de t’inviter, mais j’avais peur.
    
    — Peur que je te saute dessus, dis-je sur le ton de la blague, histoire de détendre l’atmosphère.
    
    — Ou que je te saute dessus, répondit-elle sur le même ton.
    
    — Ah, là c’est moi qui dois avoir peur, dis-je en riant.
    
    Voyant qu’elle était plus détendue, j’ai décidé d’aborder le fond du problème :
    
    — Donc, tu penses que j’ai envie que notre relation soit plus qu’amicale, et toi tu n’en as pas envie ? C’est bien ça ?
    
    — Oui et non ! J’aime être avec toi. Je tiens beaucoup à toi. Ta galanterie et ta gentillesse me font penser que tu attends plus de moi. Le problème ce n’est pas que je n’en ai pas envie, au contraire.
    
    — Où est le problème alors ?
    
    — Eh bien, j’ai peur de ne pas être à la hauteur.
    
    — Je crains de ne pas comprendre, répondis-je intrigué.
    
    Elle me regarda un moment comme pour rassembler son courage puis répondit :
    
    — je... je suis encore vierge. Je n’ai jamais connu de garçon avant et je ne sais pas comment on fait. J’ai peur que tu me trouves nulle.
    
    Ses joues étaient toutes rouges. Je la trouvais très belle. J’ai pris son visage entre mes mains et tout en la regardant dans les yeux, je lui répondis.
    
    — ...