1. Anaïs (1)


    Datte: 03/10/2022, Catégories: Hétéro Auteur: ygam, Source: Xstory

    — Je sais ce que tu attends de moi, mais je ne peux pas te le donner.
    
    C’est quoi ce délire, de quoi elle me parle ?
    
    Elle, c’est Anaïs, une très bonne amie à moi. On s’est connu il y a deux mois lors d’une soirée organisée par notre association pour remercier les bénévoles qui nous ont aidés lors du dernier concert que l’association avait organisé.
    
    Nous avions passé la majeure partie de la soirée à discuter ensemble, malgré la différence d’âge (elle avait 18 ans, j’en avais 27), nous nous sommes très vite sympathisé. Elle a fini par rejoindre l’association et ainsi intégrer notre cercle d’amis.
    
    Ce soir-là nous avions passé la soirée chez un copain, nous sommes rentrés ensemble, je l’ai raccompagnée chez elle, puis je suis rentré chez moi. Et voilà qu’à peine rentré, je reçois ce SMS d’elle.
    
    De quoi elle parle ? Aurais-je laissé transparaître un quelconque signe de désir envers elle ?
    
    Je ne nie pas qu’elle me plaisait. Elle était plutôt jolie, brune aux yeux noisette, un sourire charmeur. Mais elle était surtout une bonne amie que je ne voulais pas perdre.
    
    J’étais perdu dans mes questionnements quand j’ai reçu un deuxième message :
    
    — Je suis perdue, j’ai envie, mais en même temps j’ai peur. J’ai pas envie de te perdre.
    
    Je ne pouvais pas garder le silence plus longtemps, je sentais qu’elle n’allait pas bien. Alors je l’ai appelée :
    
    — Anaïs, je viens de recevoir tes SMS, que se passe-t-il ?
    
    — Je suis désolée, je ne sais pas ce qui m’a pris... ...
    ... je n’aurais pas dû ouvrir cette bouteille de vodka ?
    
    — Tu es en train de boire ? Seule ?
    
    — Oh, ça ? Oui, j’étais bien, après cette soirée, et j’avais envie d’un dernier petit verre. Apparemment c’était le verre de trop.
    
    — Anaïs, je viens te voir et on discutera.
    
    — Non, non, ne te dérange pas. Excuse-moi de t’avoir dérangé, j’aurais pas dû. C’est juste qu’avec l’alcool, des pensées me sont venues, et je ne sais pas ce qui m’a prise.
    
    — J’arrive.
    
    Une demi-heure après, j’étais devant sa porte. C’était la première fois que je venais chez elle. Toutes les fois où je l’avais raccompagnée, je me contentais de lui dire au revoir en bas de son immeuble.
    
    En m’ouvrant la porte, j’ai vu tout de suite qu’elle avait pleuré. Alcool et larmes ne font jamais bon ménage.
    
    Elle habitait un petit studio étudiant. À droite, il y avait un bar qui délimitait le petit coin-cuisine, un peu plus loin, un petit bureau sur lequel trônaient un ordinateur portable et quelques livres. À gauche, la porte de la salle de bain et en face, un lit à tiroirs devant lequel étaient disposés un fauteuil et deux poufs autour d’une petite table basse sur laquelle il y avait une bouteille de vodka bien entamée et un verre à moitié vide.
    
    — Tu veux boire quelque chose ? J’ai des bières... sinon il y a la vodka, me demanda-t-elle en fermant la porte derrière moi.
    
    — Oh non. Je pense que j’ai assez bu pour ce soir, un petit café si possible, sinon un verre d’eau.
    
    — D’accord, me dit-elle en se ...
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